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Réflexion autour des jardins communautaires

Photo: TC Media - Sophie Poisson

La fête des récoltes des jardins communautaires fut l’occasion pour quelque 70 Insulaires de réfléchir à l’avenir des terrains. Alors que l’intérêt pour l’agriculture urbaine est grandissant, des projets pourraient voir le jour. Le profil des membres est également en discussion.

«Nous avons 190 membres pour 250 jardins, rapporte la présidente de la Société d’horticulture de L’Île-des-Sœurs qui gère les jardins communautaires, Jocelyne Harvey. Quand on a commencé à jardiner, il n’y avait pas beaucoup de participants, donc ils entretenaient plusieurs jardins. C’est un droit acquis qu’on appelle la clause grand-père.»

Parmi les bénéficiaires privilégiés, Alice Patterson a donné son nom aux jardins communautaires en 2009, afin de souligner son implication dans le développement de l’horticulture à l’île. Elle continue de venir trois fois par semaine, de 9h à 14h, pour prendre soin de ses six terrains, deux de légumes et quatre de fleurs.

La «clause grand-père» pose aujourd’hui problème avec le nombre croissant de demandes enregistrées au Centre communautaire Elgar.

«Il y a un regain d’intérêt pour la culture. On a beaucoup plus de jeunes couples maintenant, ce qui est très agréable, ainsi qu’une grande diversité culturelle, comme des Russes, des Jordaniens et des Libanais. C’est vraiment intéressant, car ils ne mangent pas la même chose que nous», soutient la présidente.

Liste d’attente
«Ça fait parfois trente ans que ces gens cultivent plusieurs lots, alors on ne peut pas leur enlever. Cependant, quand ils quittent, on les redistribue un par un. Une centaine de noms sont sur la liste avec une attente moyenne de trois ans. On respecte l’ancienneté et maintenant on n’accorde qu’un seul jardin», soutient la secrétaire, Béatrice Guay Pepper.

La situation est de plus en plus discutée du côté des membres, ainsi que de l’arrondissement qui fournit le terrain et gère notamment l’apport en eau.

«L’an passé, on a convenu que la Société allait faire une meilleure gestion des jardins et qu’en échange, on allait agrandir le terrain, raconte le maire, Jean-François Parenteau. Avec ça, on devrait être capable de couvrir les attentes.»

Agrandissement
«On veut agrandir dès le printemps en utilisant l’espace situé entre le terrain de soccer et les jardins communautaires actuels, précise M. Parenteau. Le terrain en forme de demi-lune va nous permettre d’ajouter une rangée. Du côté opposé, on pourrait développer un jardin floral.»

La Société d’horticulture de L’Île-des-Sœurs souhaite en effet revenir à la vocation initiale des jardins communautaires qui est la culture de potagers et interdire les fleurs.

Elle souhaiterait également l’installation de jardins surélevés qui permettraient aux aînés de jardiner plus facilement et l’ajout de ruches.

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