S’impliquer dans les technologies
Étudiante en 4e année en génie à l’École de technologie supérieure (ÉTS), la Verdunoise Marie-Philippe Gill remporte le Trophée AVENIR dans la catégorie Personnalité.
Pour être nommée au gala universitaire de Forces AVENIR, il fallait répondre à plusieurs critères, dont la constance de l’engagement sans affecter les résultats scolaires.
«Ça fait quand même trois ans que je m’implique beaucoup dans le club les INGénieuses, rapporte celle qui en est devenue la présidente au fil du temps. Si vous me demandiez ma passion, ce serait d’écrire pour mon blogue et sur les réseaux sociaux, mais ma priorité a toujours été les cours.»
La Verdunoise possède un diplôme d’études collégiales en Techniques de l’informatique. Elle a choisi d’aller à l’ÉTS, car elle n’avait alors pas besoin de suivre des cours supplémentaires. Son intérêt portait également sur la présence de nombreux clubs étudiants.
«Je trouve que le club a vraiment changé mon parcours universitaire, car ça m’a permis d’évoluer comme personne, de m’épanouir, d’apprendre à me connaître et j’ai aussi appris à gérer une équipe. Quand je suis arrivée il y a trois ans à l’ÉTS, je n’aurais jamais pensé faire un discours devant des gens et c’est pourtant ce que j’ai fait lors du 5@7 des INGénieuses pour accueillir les nouvelles étudiantes», soutient Marie-Philippe Gill.
Le local du club implanté dans le pavillon principal de l’ÉTS permet aux 38 membres de s’y rendre quand bon leurs semble, en plus d’avoir une réunion mensuelle. Ensemble, ils se donnent pour mission d’encourager et de favoriser l’intégration des femmes en génie. Ils organisent donc des conférences, sur la négociation salariale, par exemple, et des ateliers auprès de jeunes filles.
La Verdunoise est en train d’assurer la passation de pouvoir pour se consacrer entièrement dès janvier à son stage.
Parité
Marie-Philippe Gill raconte qu’elle était nerveuse d’arriver dans une filière majoritairement masculine comme celle en informatique. Dans sa classe, elle compte environ trois jeunes femmes sur 50 étudiants. En plus de sa détermination, la rencontre au secondaire d’une technicienne en informatique lui a permis de voir qu’elle avait une femme dans son entourage qui avait réussi. Le fait d’avoir des amies qui commençaient des études similaires l’a aussi motivé à poursuivre dans cette voie.
«Pour avoir plus de femmes dans le domaine, il faudrait exposer les jeunes enfants à l’informatique, pense la Verdunoise. Ça permettrait de s’assurer qu’ils connaissent un peu la matière et qu’ils puissent éventuellement y développer un intérêt. Quand j’ai l’occasion, je fais du bénévolat avec l’organisme Canada Learning Code et le temps d’une journée, les parents peuvent venir avec leurs enfants pour apprendre la programmation.»
L’étudiante est une influenceuse qui a plus de 31 000 abonnés Instagram et plus de 1 700 membres sur Facebook. Elle a en plus créé son propre blogue en mars 2016, Girls Knows Tech. Dans un langage compréhensible pour le grand public et de manière bilingue, elle traite différents sujets et fait notamment des portraits de femmes professionnels ou encore liste les communautés pour les femmes en technologie où elles peuvent réseauter.
«Mon but est de montrer le quotidien d’une femme en informatique. Je pense que ça aide beaucoup d’avoir un modèle sur lequel s’identifier. Ça rassure aussi de savoir que quelqu’un d’autre avant nous l’a fait, donc que c’est possible de faire carrière dans le domaine», souligne Mme Gill.
En janvier, elle commencera une maîtrise en Intelligence artificielle.
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