L’art au service de la planète
Six graffeurs et graffeuses de la métropole ont créé des murales inspirées de poèmes en lien avec la crise climatique, mercredi, sur la Promenade Wellington à Verdun.
Ce geste artistique, une initiative de l’organisme Projet de la réalité climatique Canada, s’inscrit dans un mouvement citoyen exigeant plus d’ambition politique face à l’urgence climatique.
Installés directement sur la chaussée de la rue piétonne, les artistes ont encouragé le public à prendre part à la création de leur oeuvre collective liée au climat.
Moule, Brouillons_Sam19, Gallium, Tshoko, Louis Letters et La barquette ont créé les œuvres pour la branche montréalaise du mouvement.
Moule note des parallèles thématiques entre sa création et le texte dont elle s’est inspirée.
«Le poème parle de Mère Nature, et en tant qu’écoféministe, je pense qu’on ne prend pas assez soin de notre planète et de notre terre. On est dans la domination de la planète. On veut dominer, posséder, notamment les animaux», a indiqué l’artiste engagée.
Une campagne internationale
Montréal n’était pas la seule ville à travers la planète à accueillir ces élans artistiques.
Des murales en lien avec la crise climatique ont également été créées à Iloílo, aux Philippines, et à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Certaines de ces murales seront présentées à la COP27, en novembre, alors que les dirigeants du monde entier se rassembleront pour se pencher sur les enjeux liés à la crise climatiques.
Il s’agit de la première année où le Canada participe à ce projet international intitulé When is Now (Quand, c’est maintenant).
En plus de ces murales tentant de sensibiliser à la crise climatique, la campagne propose également une série d’ateliers de poésie transcontinentale.
«Nous visons à propulser et à amplifier les voix qui vivent des expériences directes des impacts de la crise climatique […] Nous espérons que ces histoires partagées créeront un sentiment d’urgence de centrer l’ambition climatique sur la justice et la solidarité entre les peuples et les Nations», a déclaré la directrice générale du Projet de la réalité climatique Canada, André-Yanne Parent.
«La puissance de la campagne repose sur le climartivisme – une combinaison d’art, de poésie et d’activisme – pour présenter et raconter des histoires climatiques de partout dans le monde», a ajouté la responsable de la branche africaine du Projet de la réalité climatique, Amy Giliam Thorp.