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18 semaines de congé parental pour les élus

Photo: TC Media - Archives

Les élues de l’ensemble du Québec pourront bientôt profiter d’un congé de maternité de 18 semaines, à l’instar de celles de Montréal. Le ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux, a déposé un amendement au projet de loi 83, qui permettra de s’absenter lors de la naissance ou l’adoption d’un enfant sans pénalité. Il devrait être entériné d’ici le 24 juin.

«Le processus a été très rapide, on sent beaucoup de volonté», soutient la conseillère de l’arrondissement de Verdun, Marie-Ève Brunet, qui travaille depuis le début de son mandat en 2013 sur la conciliation travail-famille.

Un élu ne peut prendre congé plus de 90 jours des instances décisionnelles sinon son mandat prend fin selon les dispositions actuelles de la Loi sur les élections et les référendums dans les municipalités.

Depuis novembre, Montréal est devenue la première ville à accorder un congé parental, autant aux mamans qu’aux nouveaux papas pour mieux vivre l’arrivée d’un nouvel enfant. Ces 120 jours de congé sans pénalité sont aussi accessibles à tout élu qui devient un proche aidant pour un conjoint, un parent ou un ami malade.

Générations futures

La conseillère Brunet a été agréablement surprise que sa proposition soit déposée pratiquement telle quelle à l’Assemblée nationale.

«Ils ont suivi ma recommandation pour les 18 semaines. Je ne fais pas tout ça pour moi, mais bien pour les jeunes hommes et jeunes femmes qui suivront. J’étais consciente des contraintes lorsque j’ai choisi la politique. Je veux simplement que ce ne soit pas un frein pour d’autres», explique celle qui a eu un enfant pendant son mandat

Le Parti québécois a également fait une proposition semblable. C’est donc avec confiance que Marie-Ève Brunet voit l’avancement de son projet. «Il semble vraiment y avoir consensus entre les partis.»

À un an et demi des prochaines élections, «nous voulons que toutes les voix de Montréal se fassent entendre, dont celles des familles, et pour ça, des parents doivent s’impliquer en politique», mentionne-t-elle.

Les jeunes parents forment plus de 20% de la population, mais ils sont seulement représentés à 8% en politique municipale.

«C’est aussi une façon de protéger nos enfants, car ils ne choisissent pas le métier de leurs parents», fait valoir Mme Brunet.

Elle espère que cette mesure attirera de nouveaux visages, et que les jeunes ne seront plus obligés de faire un choix entre famille et politique.

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