Cabane de l’amitié: réduire le gaspillage alimentaire et favoriser le seconde main
Le centre communautaire La Maison de l’amitié a inauguré samedi dernier sa Cabane de l’amitié, un lieu de partage pour réduire le gaspillage et favoriser la solidarité en donnant à son prochain.
Espace ouvert à tous, elle est située au 120, avenue Duluth Est et a pour but de «donner, de prendre et de partager».
Ouverte du lundi au vendredi de 9h à 20h, cette cabane en acier résistante aux intempéries et aux hivers a été construite par Machine, une firme de design du Plateau Est qui conçoit et fabrique des projets à multiples échelles.
Les citoyens sont invités à y déposer et à venir y prendre des objets en bon état qui peuvent encore servir à d’autres, tels que des jouets, jeux, ustensiles ménagers, articles de puériculture, objets décoratifs, ou encore petits appareils électriques.
«Ce n’est pas nécessairement pour des personnes dans le gros besoin, ça n’exclut personne, c’est vraiment pour tout le monde», explique Atlantide Des Rochers, citoyenne du Plateau-Mont-Royal et instigatrice de ce projet avec la Maison de l’amitié.
Le Frigo-Partage
La Cabane de l’amitié est également équipée d’un congélateur et peut recevoir des denrées non périssables.
Ces aliments sont récoltés dans plus d’une dizaine de commerces du Plateau-Mont-Royal qui donnent depuis près de 15 mois leurs invendus à Atlantide Des Rochers pour la création de Marchés-Partage dans le Plateau, et récemment dans Hochelaga-Maisonneuve.
«Ils sont de plus en plus nombreux à me donner leurs invendus et sont heureux de pouvoir le faire, car jusqu’à présent ils n’avaient pas de ressources vers qui se tourner», commente-t-elle.
Une distribution aura lieu tous les mardis de 18h à 19h30 pour ceux qui sont dans le besoin. Afin de recevoir des denrées, une inscription est nécessaire en amont sur la page Facebook de l’organisme à but non lucratif que Mme Des Rochers a créé en 2017, Partage & Solidarité.
En donnant 30 paniers alimentaires par mois et en ayant réalisé sept Marchés-Partage depuis 2017, cette dernière a aidé à nourrir environ 160 personnes.
Pétition
Afin que les magasins cessent de jeter leurs invendus et de saccager la nourriture jetée, elle a aussi lancé une pétition, il y a un an, qui compte aujourd’hui plus de 2500 signatures.
«Le but ultime est d’obliger les commerçants, à travers un projet de loi, à ne plus contaminer volontairement les invendus jetés aux poubelles, précise-t-elle. On veut simplement qu’ils arrêtent de jeter des déchets par-dessus les denrées, pour que l’on puisse les récupérer intactes.»