Des idées pour dynamiser la rue Charleroi
La rue de Charleroi devraient embellir ses commerces et diversifier son offre pour attirer plus de clients selon une étude de marché. La mise en place d’une campagne de promotion pourrait aussi améliorer l’image de l’artère.
Une étude de marché réalisée par la firme Zins Beauchesne, à la demande de l’Association des commerçants de la rue de Charleroi, recommande trois axes d’action pour redynamiser l’artère commerçante.
L’idée est d’abord d’augmenter le recrutement commercial dans le but d’offrir des commerces plus variés, notamment en offrant des incitatifs ou en organisant un concours pour attirer des commerces originaux. L’arrivée de nouveaux commerces permettra aussi de combler les locaux vacants qui représentent 25,3% des places d’affaires de la rue de Charleroi.
L’étude préconise ensuite d’améliorer l’apparence des commerces. Enfin, la rue de Charleroi doit mettre des efforts sur sa publicité. L’artère doit faire la promotion de ses commerces et des activités qui s’y déroulent de manière plus intensive.
Améliorations
La rue de Charleroi souffre de l’omniprésence des locaux vacants et de la trop grande présence de commerces de biens courants et de services, comme les salons de coiffure, les pharmacies, etc, qui entraine un manque de diversité sur la voie, peut-on lire dans l’étude. Elle pâtit aussi de la concurrence des autres artères comme la rue Fleury.
Selon le rapport de la firme Zins Beauchesne, la rue de Charleroi a par contre la chance de profiter d’une image de rue calme et propre. Elle doit tirer avantage de sa localisation à proximité d’un bassin de population estimé à 90 000 personnes et profiter de sa notoriété auprès des clients du quartier.
Avis de la population
Dans le cadre de l’étude, un sondage a été réalisé auprès de 300 personnes. Les résultats montrent que 65% des personnes interrogées qui fréquentent la rue de Charleroi, le font parce que l’artère est proche de leur lieu de résidence. 61% des gens qui la fréquentent le font d’ailleurs à pied. Ce que les gens aiment c’est le côté «calme et paisible» de la rue, son accessibilité ainsi que le service à la clientèle des commerçants. À l’inverse, ils sont moins satisfaits du grand nombre de locaux vacants, de l’insuffisance d’activités, de la qualité des restaurants, bars et cafés et du manque de diversité dans les commerces.
Un travail de longue haleine
Cela fait des années que la rue de Charleroi peine à se renouveler. Pourtant, depuis 2010 l’arrondissement ne cesse d’investir dans le développement de l’artère. Il a notamment dépensé 3,6 M$ pour élargir les trottoirs, aménager des saillies et des traverses piétonnes avec un pavage coloré et pour l’achat de mobilier urbain. La bibliothèque a également été rénové pour une somme de 1,2M$.
La rue de Charleroi en chiffres
– 83 places d’affaires recensées entre la rue Garon et l’avenue Salk. 62 établissements sont occupés et 21 vacants.
– 29.3% des commerces offrent des services personnels et de blanchissage. Viennent ensuite les magasins d’alimentation (21%), les services de restauration et les débits de boissons (15.5%) et les magasins de détail divers (6.9%)
– 40 141$ est le revenu médian de la zone d’achalandage de la rue de Charleroi. Par comparaison, celui de la Région Métropolitaine de Montréal est de 57 119$, contre 55 230$ pour celui de la région de Québec.
Étude de marché de la firme Zins Beauchesne sur la rue Charleroi.