Le maire Deguire assiste au saccage de l'hôtel de ville

Pour montrer leur opposition au projet de loi 3 visant la réforme des régimes de retraite du ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, les manifestants ont forcé la salle du conseil, brisant plusieurs objets et lançant des verres aux élus qui s’y trouvait.

Avec plusieurs de ses collègues, Gilles Deguire s’est réfugié dans le bureau du maire de Montréal. Les manifestants ont alors tenté de défoncer la porte, ils ont cassé des vitres et arraché un ventilateur.

En tant qu’ancien policier, M. Deguire est bien placé pour critiquer le travail des forces de l’ordre qui sont restées les bras croisés lors de la manifestation.

« Je déplore l’ensemble de l’œuvre. Les employés ont manqué de respect envers les citoyens et ont ébranlé la confiance qu’a la population envers les policiers et les pompiers. Cet événement a terni l’image du service de police qui est restée inactif », a commenté M. Deguire.

« De telles démonstrations de force n’apporteront rien de bon. La violence attire la violence », a-t-il ajouté.

« Le statu quo est inacceptable »

Le maire de Montréal-Nord qui profite personnellement du régime de retraite des policiers de Montréal appuie le projet de loi 3. Il estime que depuis qu’il a pris sa retraite en 2001, le contexte a changé.

« J’ai été choyé. Après 30 ans dans la police, j’ai eu une belle pension. Aujourd’hui, c’est une nouvelle dynamique », affirme M. Deguire.

Il explique que le nombre de travailleurs est actuellement insuffisant par rapport au nombre de retraités pour soutenir des régimes de retraite dans de telles conditions.

« Les employés doivent se regarder et comprendre qu’ils sont privilégiés. C’est un sujet sensible et il faudra que tout le monde mette de l’eau dans son vin pour trouver une solution », a-t-il conclu.