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Les pierres flottantes de L’Île-Bizard

Photo: Photo: Gracieuseté

Les passionnés d’histoire pourront bientôt en apprendre plus sur la Pointe-aux-Carrières, un coin de L’Île-Bizard dont la valeur historique a été multiple et importante. La Société patrimoine et histoire de l’île Bizard et de Sainte-Geneviève présentera dimanche un documentaire consacré à ce sujet, Les pierres flottantes de L’Île-Bizard.

Situé dans le parc-nature du Bois-de-L’Île-Bizard, le secteur de Pointe-aux-Carrières comprend une anse où se trouve une plage ainsi qu’un ancien site d’exploitation de la pierre. Le toponyme fait aussi référence à plusieurs anciennes carrières situées de l’autre côté du chemin principal dans le secteur intérieur du parc. L’historien Richard Lagrange a prêté son expertise au réalisateur Richard St-Pierre pour les besoins du film.

Pourquoi s’intéresse-t-on à l’histoire de la Pointe-aux-Carrières?
Les pierres de la Pointe-aux-Carrières ont servi à la construction principalement du canal de Carillon [situé sur la rivière des Outaouais tout près de la frontière entre l’Ontario et le Québec]. Pendant la guerre de 1812, les États-Unis étaient en conflit avec la Grande-Bretagne et le Canada était une colonie à cette époque. Les États-Unis prévoyant probablement une invasion, la Grande-Bretagne avait pris l’initiative de construire des canaux pour permettre plus facilement le transport de militaires, de marchandises ou de convois pour arrêter les Américains.

Pourquoi a-t-on choisi L’Île-Bizard pour aller y chercher des pierres?
C’était la qualité de la pierre qui représentait les caractéristiques qu’on recherchait pour la construction du canal. À ce moment-là, la carrière avait été localisée par les géologues canadiens. On avait jugé la qualité de la pierre exceptionnelle. C’est la raison pour laquelle cette pierre va servir par la suite même dans des constructions de bâtiments sur l’Île de Montréal, notamment dans le Vieux-Montréal.

Qu’apprend-on d’autre dans <@Ri>Les Pierres flottantes de L’Île-Bizard?
La Pointe-aux-Carrières avait à l’époque quand même servi à donner de l’emploi à plus de 10 % de la population de L’Île-Bizard, même presque 20 %. Beaucoup de personnes étaient engagées à contrat et en même temps, il y avait des retombées économiques pour les gens de L’Île-Bizard qui étaient des cultivateurs parce qu’on achetait leurs produits agricoles. La Pointe-aux-Carrières était aussi pour les «cageux», les gens qui descendaient des «cages» [billots de bois attachés ensemble] à partir de Hawkesbury ou d’Ottawa, un point d’arrêt. On s’y arrêtait pour pouvoir refaire les radeaux et passer les rapides qui étaient plus bas et descendre vers la direction de Québec. Des gens de L’Île-Bizard et de Sainte-Geneviève étaient même devenus des spécialistes pour être à la tête des cages pour traverser les rapides parce qu’ils les connaissaient. Des pilotes de cageux demeuraient là. Après ça, c’est aussi devenu une plage connue.

Le documentaire du réalisateur Richard St-Pierre, qui représente le fruit d’une année de recherche, sera présenté à la salle Pierre-Paiement de Sainte-Geneviève, le 25 novembre à 13h30 et à 15h30.

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