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Zéro déchet, les commerçants relèvent le défi

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Le café de quartier La Brume dans mes lunettes participe notamment au défi. Photo: Arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie / Charles-Olivier Bourque

Plus d’une centaine de commerçants entament pour la première fois le Défi zéro déchet, une initiative écologique lancée en 2018 par l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie.

Le Défi zéro déchet a pour objectif d’accompagner les citoyens dans une démarche plus respectueuse de l’environnement en les aidant à réduire leurs rebuts.

Pour la première fois cette année, ce défi s’adresse également aux commerçants du secteur. Un total de 125 marchands a décidé de relever le défi. Restaurant, café, épiceries, librairie et même pharmacie, chacun s’engage à faire un geste à son échelle.

Parmi eux, 40 ont bénéficié du soutien d’experts du Jour de la Terre, partenaire de cette initiative.

«On accompagne les citoyens depuis des années et on se devait aussi d’accompagner les commerçants parce que l’effort pour l’environnement doit être un effort collectif. Le Jour de la Terre a toute l’expertise nécessaire pour aider nos commerçants à réduire leur impact écologique», explique le maire de Rosemont–La Petite-Patrie, François W. Croteau.

Les trois R

La démarche zéro déchet s’organise généralement autour de trois types d’actions: réduire, réutiliser et recycler. Ce sont les trois R.

Pour Sébastien Courville, copropriétaire du restaurant Rose Ross, éviter le gaspillage a toujours été crucial.

«Depuis le début, on réfléchit à des solutions pour réduire nos déchets et éviter le gaspillage alimentaire, témoigne-t-il. Par exemple, avec le marc de café on fait une sauce soya au café. Mais ça peut aussi être des choses bien simples, bien classiques comme transformer du vieux pain en chapelure.»

À l’heure où les plats à emporter sont devenus la règle, le restaurateur a profité du défi pour se renseigner davantage sur les emballages et contenants les moins polluants.

Comme lui, Thomas Segura, cogérant de La Brume dans mes Lunettes, a reçu l’aide du Jour de la Terre.
«Ça a toujours été dans notre mentalité de réduire nos déchets, mais le Jour de la Terre nous a permis de concrétiser nos envies. Et il y avait des choses auxquelles on n’avait pas pensé», dit-il.

Grâce à l’accompagnement qu’il a reçu, le café de quartier est mieux informé sur le tri des déchets, sur ce qui se recycle ou non. Et alors que de nombreux cafés refusent désormais de servir dans des contenants réutilisables, M. Segura et son équipe ont tout mis en place pour continuer à le faire.

«On s’est adapté pour proposer encore des contenants consignés et réutilisables de façon sécuritaire, explique-t-il. On veut montrer que, même en temps de pandémie, c’est possible de faire des gestes pour l’environnement.»

Inspirer le changement

En changeant leurs habitudes et en s’engageant encore plus dans cette démarche zéro déchet, les commerçants espèrent aussi inspirer le changement autour d’eux.

Au Frigo de Bacchus, boutique du Vieux Rosemont spécialisée dans la vente de bière de microbrasserie et autres produits québécois, un nouvel affichage a été installé pour inciter les clients à utiliser des contenants réutilisables.

«L’écologie est un enjeu majeur et c’est important pour nous d’être cohérents avec nos valeurs. On espère que petit à petit les gens auront envie d’embarquer. En tout cas, le soutien de l’arrondissement est très encourageant pour nous», souligne-t-elle.

Le maire croit lui aussi que le défi pourra donner envie à d’autres de se lancer dans une démarche plus écologique.

«Les citoyens qui ont participé au défi les années précédentes ont tous été comme des ambassadeurs auprès de leurs proches, dit-il. Je crois que l’engouement collectif que l’on voit aujourd’hui autour de ce projet est un gage de succès.»

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