Compagnons de Montréal devra quitter l’église Saint-Marc

Compagnons de Montréal, un organisme qui vient en aide aux personnes vivant avec une déficience intellectuelle, est en quête d’un nouveau toit. Le locataire de l’église Saint-Marc devra céder la place, à la fin de son bail, à la communauté catholique vietnamienne de Montréal, mais espère rester dans Rosemont–La Petite-Patrie.

L’organisme avait renouvelé son bail au printemps dernier avec le Diocèse de Montréal, pour une durée de cinq ans.

Mais, au-delà, il lui sera visiblement impossible de signer une autre entente puisque l’église servira à accueillir une nouvelle congrégation.

La communauté catholique vietnamienne de Montréal, qui officie pour le moment sur la rue Bélanger, entre les rues Garnier et de Lanaudière, investira les lieux.

«Cette communauté grandissait depuis quelques années et devenait à l’étroit dans son église. C’est une formidable nouvelle pour le quartier, car notre église va revivre», avait annoncé la conseillère Érika Duchesne, lors du dernier conseil d’arrondissement.

Cerner les besoins
Locataire depuis plus de 10 ans, Compagnons de Montréal doit donc retrousser ses manches pour se trouver un nouveau toit.

«Nous avons quatre ans. Mais, pour ce genre de projet, quatre ans c’est demain», lance Jérôme Maurice, directeur général de Compagnons de Montréal.

L’organisme a fait appel à un cabinet d’architecte et finance actuellement une étude sur ses besoins en terme d’implantation.

Parallèlement, Compagnons de Montréal entend solliciter ses partenaires. «Avant la fin de l’année, on va expliquer où nous en sommes et voir comment générer des soutiens», ajoute M. Maurice.

L’organisme a besoin d’un espace de 30 000 pieds carrés environ et aimerait rester dans Rosemont-La Petite-Patrie. «C’est un quartier que l’on aime et où l’on est bien, mais l’important, c’est la pérennité de l’organisme», note le directeur général.

Solliciter l’appui de la communauté
Pour la première fois depuis sa création, Compagnons de Montréal a organisé une journée portes ouvertes, le 22 septembre.

L’envie première était de mieux faire connaître son panel d’activités, notamment ses trois centres d’hébergement, ses outils de formation socioprofessionnelle, ses activités artistiques, sa friperie et son service d’aide alimentaire.

Mais, la volonté était également de s’ouvrir davantage au grand public.

«Beaucoup de nos activités se font dans le sous-sol de l’église qui est assez austère. L’idée était de dire aux personnes qui passent à côté, de venir et d’entrer», indique M. Maurice.

Intégration et inclusion sont les deux leitmotive de l’organisme qui espère trouver de nouveaux appuis au sein de la communauté.

«Certains citoyens du quartier qui nous regarder un peu de biais il y a une dizaine d’années, nous disent maintenant: « il ne faut absolument pas que vous partiez. On va trouver un moyen de vous garder dans Rosemont-La Petite-Patrie »», souligne M. Maurice, qui n’entend pas baisser les bras.