Dîner intergénérationnel à Saint-Laurent
La barrière de l’âge est tombée le temps d’un repas. Des élèves de l’école secondaire de Saint-Laurent ont invité une vingtaine de personnes âgées à partager un repas avec eux pour échanger sur leur expérience et leur vision de la vie, mais aussi pour souligner leur dévouement.
Aux fourneaux et aux préparatifs depuis le matin, les 23 adolescents ont servi un menu trois services à leurs convives. Chacun des aînés provenait d’un organisme communautaire différent et était jumelé avec un jeune.
Ce premier dîner intergénérationnel est l’idée du comité Cuisinez au suivant qui vise à offrir de la nourriture, notamment aux gens dans le besoin.
«C’est une certaine manière pour nous de les remercier. Ils ont tellement donné étant plus jeunes, ils ont travaillé dur. Ils ont bâti Montréal», a mentionné, peu de temps avant le repas, Annie Chen.
La participante de 5e secondaire voit aussi cette initiative comme une occasion de retourner dans le passé et de s’imaginer la métropole d’il y a quelques décennies.
«À Saint-Laurent, on est tellement multiculturel que la plupart d’entre nous, on ne sait pas de quoi avait l’air Montréal lorsque nos parents sont arrivés ou il y a plus longtemps encore», affirme l’adolescente de 17 ans qui souhaitait demander quelle était la place des femmes dans leur jeunesse.
Son confrère Kazem Amini était quant à lui intéressé de savoir comment ils ont réussi leur vie. «C’est bien d’apprendre des autres pour trouver le bon chemin, sa voie professionnelle. Les personnes âgées ont beaucoup de choses à partager», évoque-t-il.
Rêves
Les invités avaient aussi envie de connaître les aspirations de la jeunesse, ce qui les fait vibrer.
«C’est important de garder le contact avec les jeunes parce qu’on peut apprendre d’eux et ils peuvent apprendre de nous, soutient Mario Tassé, âgé de 77 ans. J’aimerais savoir où ils s’en vont, quel est leur plan de carrière.»
Pour sa part, Eliane Egoyan voulait questionnait les élèves sur leur bonheur. «Est-ce qu’ils sont heureux aujourd’hui? Il faut qu’ils soient heureux. C’est la chose la plus importante. Est-ce qu’ils peuvent s’épanouir?», se demande-t -elle.
Le dîner se prêtait bien aussi pour découvrir d’autres coutumes et traditions alors que les élèves proviennent de diverses communautés culturelles. «Ils nous servent du poulet. On va donc leur demander comment ils le servent dans leur pays», indique Louise Barrette.
L’expérience de ce dîner intergénérationnel pourrait être répétée l’année prochaine.