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Aux origines du COSSL

En marge d’un événement qui soulignait son 40e anniversaire, l’organisme a rendu hommage à son fondateur. Photo: Gracieuseté – René Obregon-Ida

L’absence de coordination et de concertation entre les organismes laurentiens était palpable dans les années 70, du moins jusqu’à l’arrivée d’Henri-Paul Blondeau. Après 40 ans d’existence pour le Comité des organismes sociaux de Saint-Laurent (COSSL), son fondateur dit mission accomplie.

Henri-Paul Blondeau avait été engagé par la Commission scolaire Sainte-Croix, qui regroupait plusieurs arrondissements, dont Saint-Laurent, pour passer au peigne fin les besoins les plus criants au sein des quartiers plus défavorisés.

Au courant de ses recherches, il constate une disparité entre les secteurs qui se ressent jusque dans les écoles. Les plus aisés financièrement «étaient dans les comités de parents, et les autres n’étaient pas rejoints dans leur manière d’être et de vivre», se rappelle M. Blondeau.

Après deux ans et demi de travail, il a terminé sa recherche et soumis ses recommandations à la Commission scolaire pour améliorer l’encadrement des jeunes en milieu scolaire. Celle-ci l’a ensuite engagé comme responsable des services éducatifs et de l’animation communautaire pour qu’il puisse continuer son travail.

En 1979, Henri-Paul Blondeau incorpore officiellement le COSSL, dont le large mandat est d’améliorer les conditions de vie de la population par une concertation entre les acteurs du milieu.

Se démarquer
S’il a vécu seulement deux ans à Saint-Laurent avant de déménager à Laval, M. Blondeau y passait ses soirs et fins de semaine pour mener à bien ses initiatives. À plusieurs reprises, il a même fait les manchettes des Nouvelles Saint-Laurent News.

«Le regroupement [en parlant de l’organisme] est une force de frappe dans la communauté», peut-on lire dans un article paru en juin 1992.

Une force de frappe, puisque «le COSSL a fait des bébés», souligne M. Blondeau, qui est aussi le président fondateur du Centre d’accueil et de référence social et économique pour immigrants (CARI). L’organisme a soufflé ses 30 bougies un peu plus tôt cette année.

Aujourd’hui, M. Blondeau demeure humble face à l’importance du COSSL, mais après quatre décennies de travail, ça «montre que c’était pertinent» d’y mettre autant d’efforts, dit-il.

Après plus de cinq années à travailler d’arrache-pied, il a finalement pu trouver de la relève pour l’entourer et garder l’organisme en vie. Il a pris sa retraite à la fin des années 90.

L’équipe du COSSL et son fondateur, Henri-Paul Blondeau

Aujourd’hui
L’organisme a toujours sa pertinence au sein de la communauté laurentienne, assure la directrice actuelle du COSSL, Maria Ximena Florez.

«On voit le résultat de la démarche que M. Blondeau a initié il y a quarante ans», souligne-t-elle.

Une planification de quartier, s’étendant sur cinq ans, a été lancée en 2017. Elle se découle en quatre points: l’accès à des logements abordables de qualité, l’employabilité des résidents, le financement des organismes communautaires et la réussite éducative et sociale des jeunes.

«La table de concertation permet [aux organismes] de travailler ensemble sur les enjeux de la communauté», affirme la directrice du COSSL.

Depuis une dizaine d’années, deux démarches de revitalisation intégrée urbaine sont en cours dans les quartiers Hodge-Place Benoît et Chemeran-Lebeau.

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