Des tablettes pour briser l’isolement des aînés dans des CHSLD
Les journées paraissent plus longues que jamais pour les aînés qui sont cloîtrés dans leurs résidences. Plus de 70 tablettes électroniques seront distribuées principalement dans des centres de Saint-Laurent pour leur permettre de communiquer par visioconférence avec leur famille.
L’initiative a pris forme lorsqu’un résident a interpellé la députée de l’Acadie, Christine Saint-Pierre, pour avoir un outil pour qu’il puisse entrer en contact avec ses proches durant la période de confinement. D’autres ont suivi.
Dans cette foulée, sa collègue de Saint-Laurent, Marwah Rizqy, a rejoint la Fondation Espoir pour la démence pour que des fonds soient amassés pour l’achat de tablettes. Le chef libéral Pierre Arcand s’est également joint à l’initiative.
En plus du financement de la Fondation, les élus ont débloqué quelques milliers de dollars de leur budget discrétionnaire pour soutenir le projet.
Le CIUSSS du Nord-de-l’Île-de-Montréal s’est assurée, en début de semaine, de livrer 54 tablettes déjà programmées de façon sanitaire.
La Fondation Gracia, qui détient une vingtaine d’établissements dans plusieurs arrondissements, dont Saint-Laurent et Ahuntsic-Cartierville, va aussi livrer 20 tablettes dans ses centres d’hébergement.
«Le résident dans un CHSLD, ce n’est pas juste le téléphone [dont il a besoin], il veut voir sa famille.» – Marwah Rizqy, députée provinciale de Saint-Laurent
Renfort
En compagnie de trois bénévoles âgés de 20 à 25 ans, la députée Rizqy a commencé à prêter main-forte dans un CHSLD de Saint-Laurent, les dimanches et mardis.
«On va faire toutes tâches connexes. On va nettoyer les bénéficiaires, les nourrir, passer la moppe. Tout ce qu’on nous demande, on est prêt», dit-elle.
La directrice générale du centre Les Cèdres du boulevard Côte-Vertu Ouest salue l’arrivée de renfort. Au moment d’écrire ces lignes, 11 personnes y sont décédées de la COVID-19, parmi les 19 cas confirmés sur 32 résidents. Aussi, 15 membres du personnel ont testé positifs.
«Je suis très reconnaissance que les gens de la communauté se mobilisent pour nous», commente Fadia El Khoury.
Pour elle, une telle expérience permet de réaliser les dangers qui guettent les travailleurs de la santé.
Pour éviter le risque de contamination, les bénévoles ne pourront aider plusieurs établissements.