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La CSMB en quête de renfort

Classe de la CSMB
Environ 10 000 étudiants se sont ajoutés aux classes de la CSMB dans les dernières années. Photo: Gracieuseté – Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys

Le manque d’enseignants se fait toujours sentir à la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB), qui a mis en place diverses mesures pour accélérer l’arrivée de nouveau personnel dans ses classes, dont la création de programmes en collaboration avec l’Université TÉLUQ.

«Ce partenariat est unique, assure Dominic Bertrand, le directeur général de la CSMB. Le terrain s’associe au milieu universitaire pour articuler une réponse aux enjeux de la pénurie de main-d’œuvre.»

Un nouveau programme d’un an donne notamment accès à un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en éducation préscolaire et primaire. Il est disponible à tous les détenteurs d’un baccalauréat disciplinaire, comme en histoire ou en mathématique. Ils ont été une cinquantaine à prendre part au projet pilote.

Le DESS offre les crédits nécessaires pour se qualifier à une maîtrise qui permettra l’obtention du brevet d’enseignement.

Par ailleurs, pour recruter des personnes ayant une formation en enseignement à l’extérieur du Québec, la CSMB et la TÉLUQ ont développé un autre programme offrant les cours nécessaires en vue de l’obtention d’un brevet.

Pour le Syndicat de l’enseignement de l’ouest de Montréal (SEOM), ces mesures sont symptomatiques de l’état de la profession. «On croit que c’est davantage en améliorant les conditions d’enseignement qu’on va venir à bout de la pénurie. Ça va susciter une meilleure rétention du personnel et plus d’attraction», souligne le porte-parole Yves Parenteau.

Il faut par ailleurs «éviter de diluer les exigences d’entrée dans la profession. Ça peut être inquiétant», indique-t-il. 

Construction

La construction des deux écoles de Saint-Laurent pourrait se concrétiser rapidement, figurant sur la liste des projets d’infrastructures qui seraient accélérés par le nouveau projet de loi 61 du gouvernement Legault.

«Nous sommes actuellement en démarche pour l’obtention de terrains dans les deux cas», indique la porte-parole à la CSMB, Chrystine Loriaux.

En 2019, la CSMB prévoyait cinq ans pour la construction de ces écoles. «À Saint-Laurent, tout déborde de partout, ça va être bien accueilli qu’on puisse donner un peu d’air dans le secteur», commente Mélanie Hubert, présidente du Syndicat de l’enseignement de l’ouest de Montréal.

En 2019, le ministère de l’Éducation avait annoncé un investissement de plus de 380 M$ pour l’agrandissement et la construction de 39 écoles à Montréal.

À combler

Plus tôt cette année, 90 postes étaient à combler dans l’ensemble des établissements de la CSMB, rappelant la pression qui s’accentuait sur le personnel enseignant.

Quelques mois plus tard, la situation serait semblable. «Étant donné la pandémie et la fermeture des frontières, les chiffres actuels ne sont pas le reflet d’une situation jugée habituelle, souligne Chrystine Loriaux, porte-parole de la CSMB. Lorsque le flux migratoire reprendra au cours des prochaines semaines/mois, nous estimons avoir besoin de près de 90 enseignants, professionnels et membres du personnel en lien direct avec les élèves.»

La Commission scolaire poursuit son recrutement en France. Ils sont plus d’une centaine à avoir reçu des promesses d’embauches. «On est confiant que tout va bien se dérouler pour la prochaine rentrée scolaire», fait savoir Dany Tremblay, directeur adjoint aux ressources humaines.

170

Actuellement, 170 enseignants considérés «non légalement qualifiés» sont actifs à la CSMB. Ceux-ci détiennent un baccalauréat disciplinaire ou une formation en enseignement obtenue à l’extérieur du Québec.

300

La hausse de la population étudiante nécessite l’embauche de 300 enseignants annuellement pour les cinq prochaines années, au moins.

75 000

La Commission scolaire compte 75 000 élèves jeunes et adultes dans 102 établissements.

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