L’agriculture urbaine: de 10 à 105 ans
Réunir les aînés du Manoir Saint-Laurent et les élèves de l’école Henri-Beaulieu pour semer, planter, et cueillir les légumes d’un nouveau jardin multi générationnel: voilà l’objectif que s’est fixé l’organisme Vert-Cité pour la première phase de son projet «Un fil vert pour tisser Chameran».
Avec une subvention de Montréal de 130 000$, l’organisme, sur une période de trois ans, créera plusieurs projets fédérateurs dans le quartier défavorisé de Chameran. Des projets qui visent à «donner plus d’occasions aux populations de nouer des liens et de s’approprier leur quartier», explique Simon Broquet, coordonnateur de projet chez Vert-cité.
Dont le plus important est le jardin multi générationnel où seront installés 52 bacs de culture.
Un potager prometteur
«La semaine dernière, au comité des résidents, les personnes âgées emballées se disaient impatientes de pouvoir montrer aux jeunes comment jardiner», explique Jeanne Dagenais-Lespérance, responsable du projet chez Vert-Cité.
Dès la semaine prochaine, 80 élèves de 4ème année de l’école Henri-Beaulieu commenceront à faire des visites régulières à la résidence Soleil de Saint-Laurent.
Du semis à la plantation et de l’entretien jusqu’à la récolte, les jeunes et les aînés travailleront de pair du mois d’avril jusqu’au temps des récoltes.
«Durant la saison estivale, même les parents seront impliqués. Huit familles sont présentement sélectionnées pour assurer l’entretien des jardins», précise Mme Dagenais-Lespérance.
Au total, les aînés et les jeunes devront entretenir 52 bacs, dans lesquels pousseront des légumes, des fines herbes et aussi, des fleurs médicinales, «à la demande des aînés».
Pour l’organisme comme pour la direction de l’école Henri-Beaulieu, le but premier de ce projet est le partage d’expérience, «d’un côté, les jeunes apprennent à interagir avec les aînés et à jardiner et de l’autre, les jeunes emmènent un dynamisme que les personnes du troisième âge apprécient», précise M. Broquet.
L’agriculture moderne
Pour l’organisme Vert-Cité l’agriculture urbaine est garante d’avenir. Tous leurs récents projets respectent les codes de cette forme d’agriculture qui gagne de plus en plus de terrain à Montréal.
«La méthode est simple. Il doit simplement y avoir une petite réserve d’eau au fond des bacs. La plante se nourrit elle-même. Ce qui rend nos jardins beaucoup plus autonomes», explique M. Broquet.
De plus, tout le processus est fait de façon écologique.
L’organisme a une entente avec l’arrondissement pour récupérer les panneaux promotionnels afin de les réutiliser pour «construire des structures pour surélever les bacs afin que les aînés n’aient pas besoin de trop se baisser pour jardiner», souligne M. Broquet.
De 2015 à 2017, l’organisme Vert-Cité proposera différentes activités aux résidents du quartier Chameran. «Si ce jardin est un succès, la prochaine étape ce sera de distribuer ces bacs de culture aux résidents», annonce M. Broquet.
