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Des défis pour aider les jeunes

Jolyane Molaison, directrice de la Maison des jeunes. Photo: Félix Lacerte-Gauthier

Il n’est pas facile de venir en aide aux jeunes lorsqu’on ne peut être près d’eux. C’est le défi auquel fait face la Maison des jeunes, qui doit s’adapter à une situation inusitée.

«Il faut repenser notre programmation et les services qu’on offre aux jeunes pour s’adapter à leurs besoins. Et leurs besoins évoluent, ils ne sont pas statiques. On essaie de voir où en sont nos jeunes pour les aider», résume Jolyane Molaison, directrice de l’organisme.

Elle estime toutefois que la situation est plus facile qu’au printemps, alors que son organisme peut, cette fois, maintenir ses locaux ouverts, à condition d’y limiter le nombre de personnes.

«Pour certaines activités, il faut un système de réservation pour respecter la capacité maximale. On essaie de viser jusqu’à un maximum de six en même temps, pour éviter qu’un attroupement se fasse», explique-t-elle.

Pour rejoindre les jeunes, dont certains peuvent provenir de familles plus défavorisées, la Maison des jeunes se déplaçait beaucoup, proposant des activités à la bibliothèque, à la RUI, et dans les pavillons de parc, notamment. Des endroits auxquels l’organisme n’a présentement plus accès en raison des mesures sanitaires.

«On parle beaucoup ces temps-ci de détresse psychologique très élevée chez les jeunes. Un de nos défis est de pouvoir rester présent pour eux.» – Jolyane Molaison, directrice de la Maison des jeunes

Comme bien d’autres, l’organisme a dû déplacer l’essentiel de sa programmation sur le Web. Une réalité qui peut toutefois entraîner des situations difficiles.

«La fracture numérique est réelle. Il y a des inégalités qui existaient déjà avant la crise, qui se sont accentuées avec la pandémie. Ce ne sont pas tous les jeunes qui ont le même accès à la technologie», indique Mme Molaison.

Elle remarque qu’il serait d’ailleurs important de pouvoir offrir des lieux faciles d’accès dans lesquels les jeunes pourraient socialiser et discuter avec d’autres, de manière réelle.

«Les jeunes passent beaucoup de temps sur les ordinateurs ces temps-ci. Ils sont moins intéressés à se connecter et à être présent sur un écran. Ça devient plus difficile de les rejoindre», constate Mme Molaison.

Elle ajoute que son organisme étudie la possibilité d’offrir un lieu où les jeunes pourraient s’installer pour étudier, dans un environnement qui les aiderait à se concentrer.

«On voit toujours comment on peut accommoder les besoins qui se développent», termine Mme Molaison.

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