Économie circulaire à l’ÉTS
Le Centre d’études et de recherches intersectorielles en économie circulaire (CERIEC) de l’École de technologie supérieure (ÉTS) va de l’avant avec l’implantation d’un écosystème de laboratoires d’accélération en économie circulaire (ELEC).
L’initiative de l’établissement scolaire du Sud-Ouest avait été annoncée à l’automne dernier. Il s’agit d’une entente avec le Mouvement Desjardins d’une valeur de 2,1 M$ réparti sur cinq ans.
L’économie circulaire est un nouveau modèle d’économie verte et d’usage avec un système de production, d’échange et de consommation. L’objectif du concept est de parvenir à maximiser et à repenser les ressources dans les différentes étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service en lui donnant une nouvelle utilité, en prolongeant sa durée de vie ou en utilisant les produits plus souvent.
Ce modèle économique permet donc de réduire l’empreinte environnementale tout en ayant un apport significatif pour les individus et les collectivités qui participent au processus.
«Le modèle économique linéaire actuel qui consiste à extraire, transformer, utiliser puis jeter n’est absolument pas soutenable, admet le directeur du CERIEC, Daniel Normandin. Il est crucial de trouver des solutions et de les mettre en œuvre rapidement si on veut maintenir certains acquis, assurer le bien-être des générations futures et atteindre nos cibles de réduction de GES.»
«La circularité de l’économie mondiale est inférieure à 9% et le rythme d’épuisement des ressources va croissant, de pair avec la dégradation rapide des écosystèmes et la montée des inégalités.» Daniel Normandin
Expérimenter
Le Centre d’études agira comme un terrain d’expérimentation afin de mettre de l’avant la recherche, le développement, ainsi que dans le transfert des nouvelles pratiques et technologies.
Au cours des cinq prochaines années, l’établissement scolaire de Griffintown déploiera huit ou neuf laboratoires. Ceux-ci permettront de porter différentes filières industrielles, comme la construction, l’agroalimentaire, les mines ou le plastique.
«L’innovation et l’environnement sont des chantiers très actifs à l’École de technologie supérieure, et l’économie circulaire nous permet de les amalgamer afin de développer des expertises de pointe dans des domaines émergents», explique le directeur général de l’ÉTS, François Gagnon.
Créé en septembre, le CERIEC, situé dans l’ÉTS, a pour mandat de participer au développement et à la mise en place de l’économie circulaire par le biais d’un programme de recherche scientifique interdisciplinaire.
Le Centre rejoint également les objectifs de l’Institut de l’environnement, du développement durable et de l’économie circulaire (EDDEC).
«Le CERIEC compte devenir la référence incontournable en matière de connaissances, de compétences et de création de valeur autour de l’économie circulaire au Québec», peut-on lire sur le site Web du Centre d’études.
Différents projets seront donc mis en place au cours des prochaines années afin de développer et d’essayer de nouvelles solutions qui permettraient d’être utilisées dans le futur, autant par les gouvernements, les entreprises que la population.