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Zéro déchet une étape à la fois

La tasse de café consignée, imaginée par la café Oui Mais Non.
La tasse de café consignée, imaginée par la café Oui Mais Non. Photo: Laurence Emma Photo/Gracieuseté

Le mouvement zéro déchet vise la réduction de l’empreinte écologique par une gestion calculée de la consommation. L’objectif peut paraître inatteignable de prime abord, mais des adeptes à Villeray considèrent que le quartier facilite cette démarche. Pour Andréanne Laurin, cofondatrice de l’épicerie Loco, il faut changer graduellement ses habitudes.

Dans les foyers, plus de 70% du contenu des bacs de recyclage provient des aliments et produits d’usage courant. C’est évitable tout ça», affirme-t-elle. Son commerce offre depuis 2016 une alternative aux épiceries régulières. Les producteurs locaux, les aliments en vrac et les emballages réutilisables y sont mis de l’avant. «J’ai vu l’évolution des gens de Villeray depuis notre ouverture. Je leur suggère toujours de commencer par des produits qu’ils sont habitués de consommer comme le beurre d’arachides. C’est plus facile», poursuit-elle.

Sont offerts aussi par Loco des ateliers gastronomiques: «On donne des cours pour la fabrication personnelle de lait végétal par exemple», affirme Marine Tragarz qui travaille pour l’épicerie sur la rue Jarry.

Café

Le projet La tasse, lancé par le café Oui Mais Non en 2017, permet également aux Villerois d’éviter la consommation de produits à usage unique. L’initiative qui a été adoptée dans plus de 350 établissements au Québec donne la possibilité aux clients de déguster leur café dans une tasse consignée à cinq dollars, évitant ainsi les gobelets en carton.

C’est un très beau projet qui donne les moyens aux commerçants d’avoir un réel impact sur leur empreinte écologique. Les options en carton contiennent souvent du plastique et sont difficiles à recycler», précise Aurore Courtieux-Boinot de La Vague, une ONBL qui vise à implanter des solutions écoresponsables dans le domaine de la restauration. L’organisme coordonne La tasse depuis 2019.

Jus

Villeray regroupe une panoplie d’acteurs novateurs comme l’entreprise LOOP, qui vise à réduire le gaspillage alimentaire. Cette dernière transforme des aliments mis de côté par l’industrie en jus, en sodas, en alcool, en savon et en gâteries pour chiens. «On a revalorisé 4900 tonnes de fruits et légumes, ce qui a permis d’éviter l’émission de 4000 tonnes de GES», affirme Julie Poitras-Saulnier, présidente et cofondatrice.

L’écoresponsabilité, essaie de démontrer l’entreprise, «n’est pas seulement liée à l’empreinte négative, mais aussi de favoriser les retombées positives sur l’environnement et la société». Un objectif clair que tente de poursuivre le mouvement zéro déchet.

Un bilan peu reluisant

Selon le plus récent bilan de la gestion des matières résiduelles de l’agglomération de Montréal, les résidents et entreprises de Villeray – Saint-Michel – Parc-Extension (VSMPE) ont envoyé 37 696 tonnes de matières (ordures ménagères et résidus de construction) aux sites d’enfouissement en 2019. Parmi les territoires de la métropole, seul Côte-des-neiges – Notre-Dame-de-Grâce a éliminé plus de déchets. Au cours de la même année, 10 398 tonnes de matières recyclables avaient été récupérées à VSMPE. C’est un taux de récupération de 58%. Il n’y a que quatre arrondissements ou villes liées qui avaient un taux plus faible. L’objectif fixé est de 70%.

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