S’attaquer à l’insalubrité dans Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension
Un immeuble de Parc-Extension, situé au 1040 de l’avenue Ball, est en proie à l’insalubrité depuis de nombreuses années. Cela a amené le parti Projet Montréal à rencontrer une des locataires qui souffre depuis quatre ans de cette situation.
Laurence Lavigne Lalonde est candidate à la mairie de l’arrondissement. Geneviève Morency est candidate comme conseillère de Ville dans Parc-Extension. Elles se sont retrouvées devant l’immeuble jeudi.
Les candidates soulignent que la situation est trop fréquente dans l’arrondissement. Parmi les complications dont elles ont connaissance, «les problèmes de vermine ou encore d’isolement lorsque l’hiver arrive sont nombreux».
On sait que c’est une situation récurrente chez les nouveaux arrivants ou les personnes moins nanties, souligne Mme Morency.
Projet Montréal souhaite donc mettre en place une Certification pour les propriétaires responsables. Elle doit «limiter les rénovictions et contrôler le coût des loyers. Ou encore pousser les propriétaires à prendre leurs responsabilités».
C’est le propriétaire qui va devoir aller chercher un certificat de conformité. Celui-ci doit démontrer un entretien des espaces communs, de la façade, ou encore des informations à jour sur les loyers.
Geneviève Morency, candidate comme conseillère de Ville dans Parc-Extension pour Projet Montréal
Ce projet fait partie du plan des 100 premiers jours de l’administration de Valérie Plante, explique Laurence Lavigne Lalonde.
Les récalcitrants pourraient être assujettis à des amendes, précise-t-elle.
Une situation qui perdure
L’immeuble du 104 Ball est connu depuis plusieurs années, selon André Trépanier, responsable des droits des locataires. Huit locataires ont entamé des démarches juridiques, souligne M. Trépanier.
Il souligne qu’il y a entre autres un problème récurrent d’infestations de «coquerelles, de souris et de punaises de lit».
L’équipe de Projet Montréal a eu l’occasion de rencontrer une dame qui est impactée depuis quatre ans par ces problèmes . Les infestations à répétitions la force à mettre ses affaires dans des boites. Elle doit également recouvrir certains meubles de sacs poubelle.
André Trépanier confirme également qu’une locataire avait eu un jugement en sa faveur au tribunal administratif du logement.
Le propriétaire a reçu sept ordonnances. Il a aussi dû verser une somme d’environ 12 000 dollars en dommages moraux et punitifs pour harcèlement.
André Trépanier, responsable des droits des locataires
Le conjoint de la propriétaire, qui agirait comme locateur selon André Trépanier, aurait des comportements inadéquats avec les locataires.
Mais le jugement est contesté, donc en attente, souligne-t-il.
Les autres partis souhaitent également agir
Ensemble Montréal et son candidat à la mairie de Villeray-Saint-Michel-Parc-Extension, Guillaume Lavoie, souhaitent aussi s’attaquer à l’insalubrité des logements. En augmentant, entre autres, le nombre d’inspecteurs et d’inspections mais aussi d’inspections aléatoires.
La mairesse sortante et candidate pour Quartiers Montréal, Giuliana Fumagalli, a travaillé à simplifier les formulaires de plaintes. La candidate souhaite aussi mettre en place un fond d’intervention pour «pouvoir agir rapidement sur les situations les plus graves». La facture des travaux sera remise au propriétaire.
Du côté de Mouvement Montréal, le candidat Julien Kakpovi indique que le parti mettra en place une certification en matière de salubrité. Des inspections auront lieu chaque année et des sanctions seraient mises en place à tous contrevenants.
Denis Coderre et Valérie Plante s’affrontent notamment sur cette question.