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Brexit, pas Brexit, j’y vais!

Photo: Getty Images

Le Brexit, qui devait théoriquement entrer en vigueur vendredi, est encore entouré d’incertitude. Cela dit, les touristes canadiens n’ont pas à s’inquiéter pour leurs déplacements. Explications.

La possibilité que le Royaume-Uni sorte sans accord de l’Union européenne avait provoqué un vent de panique chez les compagnies aériennes cet automne. Même si ce scénario n’est pas souhaité par Londres – le Parlement­ britannique votera aujourd’hui une série d’amendements sur la forme que doit prendre le Brexit –, cela demeure possible.

Quoi qu’il en soit, le Royaume-Uni et l’Europe se sont déjà entendus sur la nécessité de maintenir le trafic aérien ainsi que les droits des voyageurs tels qu’on les connaît, avec ou sans accord.

«Le Brexit ne va pas clouer les avions au sol», assure Chrystel Érotokritou, juriste pour AirHelp, une entreprise spécialisée dans la récupération d’indemnités de dédommagement pour les passagers basée en Europe.

«Le Parlement européen a voté en faveur d’un accord de connectivité de base afin de permettre aux compagnies du Royaume-Uni et de l’Union européenne de voler au départ et à destination de l’Union européenne en cas de sortie sans accord», explique-t-elle, ajoutant que le contraire n’aurait été «dans l’intérêt de personne».

De son côté, le Parlement britannique avait déjà exprimé son intention de maintenir l’application du règlement européen pour ce qui concerne le transport aérien et le tourisme.

Ainsi, il est prévu que le trafic aérien soit maintenu, peu importe le scénario de Brexit. De bonnes nouvelles pour les voyageurs, dont les droits sont protégés, selon Mme Érotokritou.

«Pour les passagers canadiens, rien ne change par rapport aux vols au départ de l’Union européenne [incluant le Royaume-Uni], Brexit ou pas. Pour les vols en sens contraire, le Royaume-Uni a annoncé qu’il maintiendrait l’application du règlement européen», a-t-elle rappelé.

Par ailleurs, un accord a été conclu entre le Canada et le Royaume-Uni en novembre dernier afin que les vols entre les deux pays se poursuivent normalement.

Et pour les visas? «Le Brexit ne devrait pas durcir ou assouplir l’obtention d’un visa, affirme la juriste. Nous n’avons pas reçu d’information indiquant que l’obtention d’un visa deviendrait plus compliquée.»

Pour ce qui est de la sécurité, Chrystel Érotokritou ne croit pas qu’il y aura une différence aux douanes britanniques après le Brexit. Les mêmes règles de sécurité seront appliquées qu’à l’heure actuelle.

Le Brexit pourrait même jouer en faveur des Canadiens, car il se peut que le prix des vols vers le Royaume-Uni baisse légèrement, «en raison de la faiblesse de la livre sterling­», a avancé la juriste.

Tout n’est pas encore joué, mais en théorie, les voyageurs canadiens n’auront pas de problème à visiter le Royaume-Uni une fois celui-ci sorti de l’Union européenne, peu importe le type de Brexit.

«La situation au Royaume-Uni est toujours un petit peu chaotique, concède Mme Érotokritou. On suit les développements de très près.»

Les passagers sont bien protégés par les lois européennes.

  • Ils reçoivent une indemnisation pour tout retard de plus de 3 heures, une annulation 14 jours avant le départ ou un refus d’embarquement involontaire.
  • Ce règlement s’applique à tous les vols au départ de l’Union européenne ainsi qu’aux vols à destination de l’UE lorsque le transporteur est européen.

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