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Un comité citoyen veut se faire entendre à Saint-Laurent

Julio Rivera
Julio Rivera a contribué à la mise sur pied du Comité citoyen de Saint-Laurent. Photo: Métro Média/Laurent Lavoie

Un nouveau mouvement cherche à se faire entendre dans la communauté laurentienne. Depuis quelque temps maintenant, le Comité citoyen de Saint-Laurent (CCSL) tente de donner un nouveau souffle aux différents quartiers de la communauté.

Le CCSL se fait tranquillement une place dans l’arrondissement. Lors d’événements, des citoyens et certains organismes sont invités à échanger pour savoir quels sont les besoins de la communauté. L’année dernière, un rassemblement a été organisé dans le quartier Décarie et des enjeux comme la sécurité avaient particulièrement été discutés.

En 2020, c’est le quartier Ward-Gold qui devait être sous la loupe, mais la crise sanitaire a compliqué les plans. «Le niveau d’accès à l’alimentation [est moindre], il n’y a pas de services gouvernementaux», dit le fondateur du comité Julio Rivera. Celui qui est aussi le directeur de la Corporation communautaire laurentienne, mieux connue sous le nom de COCLA, compare les besoins de ce secteur à ceux de Chameran, où un projet de pôle scolaire et communautaire a été élaboré dans la dernière année par l’arrondissement.

Le directeur général de Ressources jeunesse de Saint-Laurent, Sébastien Lanouette, qui est impliqué dans l’arrondissement depuis une dizaine d’années, salue cette initiative.

«On manque d’organismes à Saint-Laurent, dit-il. C’est à cause de ça qu’on oublie des quartiers comme Ward-Gold, on manque de gens.»

Un son de cloche semblable au Centre communautaire Bon courage. «D’avoir une diversité de lieux d’expression, c’est quelque chose qui peut contribuer à aider les conditions de vie des gens», dit le directeur Mame Moussa Sy.

Reconnaissance

Le comité citoyen n’a pas pour l’instant été accrédité par l’arrondissement Saint-Laurent pour être reconnu comme un organisme officiel. Il se définit comme étant présent en «première ligne avec les familles» et aborde les enjeux de façon plus micro, explique M. Rivera.

C’est ce qui le distinguerait donc du Comité des organismes sociaux de Saint-Laurent (COSSL), la table de quartier, qui développe notamment des plans stratégiques.

«Nous, on va chercher les voix des citoyens pour que le COSSL écoute et développe les projets.» -Julio Rivera, instigateur du Comité citoyen de Saint-Laurent

Pour l’heure, le CCSL n’est pas membre du COSSL. «On pourrait travailler étroitement. Notre comité ne peut pas rester seul aussi, on a besoin d’eux pour avancer», souligne M. Rivera. Il laisse entendre que des discussions devraient avoir lieu, mais que la pandémie brouille les cartes.

«Ça va aider les structures existantes, que ce soit le COSSL ou autres, à se perfectionner, à se mettre à jour, se mettre au service de tout le monde», commente Mame Moussa Sy.

La directrice de la table de quartier Maria Ximena Florez s’est abstenue de commenter l’initiative, n’ayant pas consulté son équipe.

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