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Nouvelle offensive des municipalités sur le pacte vert

Les cinq candidats aux élections provinciales au sommet électoral de l'UMQ
Les cinq candidats aux élections provinciales au sommet électoral de l'UMQ Photo: Quentin Dufranne / Métro Média

Équité fiscale, régionalisation de l’immigration, pénurie de main-d’œuvre et adaptation aux changements climatiques, voilà le menu concocté par les mairesses et maires avant l’arrivée des cinq candidats au sommet électoral de l’Union des municipalités du Québec (UMQ). Mais deux mots revenaient constamment dans la bouche de plusieurs élu.e.s: le «pacte vert» proposé par l’UMQ.

Ce fameux pacte de 2 G$ par année qui permettrait d’adapter les infrastructures aux changements climatiques avait été balayé du revers de la main par le premier ministre sortant, François Legault.

Le jour même, Montréal et une bonne partie du sud du Québec croulaient sous des pluies torrentielles. Les pluies ont inondé les infrastructures souterraines et engendré des refoulements d’égouts. La mairesse Valérie Plante et le reste des élus de l’UMQ ont décrit ces événements comme des conséquences directes des changements climatiques.

D’ailleurs, le refus de François Legault semblait avoir laissé un goût amer aux mairesses et aux maires qui s’étaient réunis lors du sommet électoral de l’UMQ.

On se disait, avec mon équipe, que l’autobus du premier ministre était parti juste un petit peu trop tôt de l’hôtel de ville. S’il partait une heure plus tard, on pense qu’il serait peut-être resté pris dans une des rues inondées.

Valérie Plante, mairesse de la Ville de Montréal

Le premier vice-président de l’UMQ et maire de Varenne, Martin Damphousse, a aussi eu «le goût de revenir sur cette journée du 13 septembre».

«Moi, j’aurais davantage aimé qu’il parte en réfléchissant au lieu de donner une réponse trop vite. Et après le déluge, où on s’est retrouvé avec des centaines de sous-sols inondés. Ça l’aurait fait assurément réfléchir», a-t-il lancé. «Je réitère […] de revenir sur la proposition de pacte vert parce qu’il faut impérativement adapter nos infrastructures résilientes à ce qui s’en vient dans le futur.»

François Legault ouvre la porte au pacte vert

Au moment de la période de questions suivant son allocation au sommet de l’UMQ, le premier ministre sortant et candidat de la Coalition avenir Québec (CAQ) s’est montré plus tempéré quant au pacte vert. Il a tout de même mis de l’avant son propre plan de 7,6 G$ pour l’environnement.

«Je suis moins catégorique que ce qui a été écrit par les journalistes», a-t-il laissé tomber, sans autre explication.

La mairesse Valérie Plante et le président de l’UMQ, Daniel Côté, se sont dits satisfaits des positionnements qu’ont adoptés les candidats quant au pacte vert. «S’il y a une chose qui me réjouit aujourd’hui, c’est que le pacte vert a été sur toutes les lèvres», a mentionné Valérie Plante. Selon elle, les montants nécessaires pour l’adaptation des infrastructures doivent être disponibles dès maintenant.

Daniel Côté, qui est également maire de Gaspé, se range du côté de la mairesse Plante. Selon lui, le message a été entendu et les engagements des candidats sont clairs sur l’établissement d’un pacte vert. «On sent de plus en plus cette ouverture-là. Il n’y a jamais eu de porte complètement fermée», dit-il. «L’important, pour nous, ça va être de pousser un petit peu dans la porte pour s’assurer qu’elle soit totalement ouverte.»

Les oppositions s’en mêlent

Questionnés chacun leur tour après leur allocution, les candidats ont, en majorité, profité de l’occasion pour appuyer la demande des municipalités concernant ledit pacte. Le candidat péquiste Paul St-Pierre Plamondon s’est dit ouvert à ce sujet. Il a ensuite décrit le refus de François Legault comme un «manque de respect» montrant de «l’incompréhension». «La fermeture n’est pas une réponse adéquate», a lancé le chef péquiste.

Le co-porte-parole de Québec solidaire Gabriel Nadeau-Dubois s’est aussi dit en faveur de ce pacte, le qualifiant de «bonne idée». Il s’est engagé, s’il est élu le 3 octobre prochain, à envoyer directement aux municipalités les sommes nécessaires. La cheffe du Parti libéral du Québec (PLQ), Dominique Anglade, a expliqué avoir une «grande ouverture» à l’égard de l’établissement d’un tel pacte. Elle a expliqué vouloir inclure un tel pacte dans les discussions entourant la fiscalité.

Pour sa part, le conservateur Éric Duhaime a dit être «ouvert» à la discussion avec les villes, mais dans le cas d’une hausse des revenus de l’État avec l’exploitation des hydrocarbures.

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