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Montréal investit 7,4 M$ pour les jeunes afin de contrer la violence armée

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, et le directeur du SPVM, Sylvain Caron, lors d'un événement à la mémoire de Thomas Trudel, en novembre 2021.
La mairesse de Montréal, Valérie Plante, et le directeur du SPVM, Sylvain Caron, lors d'un événement à la mémoire de Thomas Trudel, en novembre 2021. Photo: Josie Desmarais/Métro

La Ville de Montréal a annoncé un investissement de 7,4 M$ dans des projets destinés aux jeunes afin de contrer la vague de violences armées qui affecte la métropole depuis deux ans. Cette annonce a été faite par la mairesse Valérie Plante lors du Forum montréalais pour la lutte contre la violence armée : s’unir pour la jeunesse.

Cette somme permettra la mise en place d’un fonds spécial jeunesse de 2 M$ qui s’étendra sur les deux prochaines années pour le développement de projets « par et pour les jeunes » tel que l’a indiqué la mairesse Valérie Plante en qualifiant cette mesure comme étant une « première » pour la métropole.

À ce fond s’ajoute 5 M$ tirés du budget participatif de la Ville pour le développement dès 2023, de projets d’infrastructure tels que des plateaux sportifs, des ruelles vertes ou encore des projets d’agriculture urbaine.

Une somme de 400 000$ vient s’y additionner pour la création d’un service de ligne d’accompagnement téléphonique à destination des familles. La mairesse a ajouté qu’une campagne de promotion des ressources existantes aura aussi lieu dans la foulée.

Le ministre de la Santé publique du Canada, Marco E.L. Mendicino a souligné qu’il est « très urgent que tout le monde prenne des actions concrètes » concernant les armes à poing.

Bien que l’opposition à l’Hôtel de ville de Montréal se dit satisfait du financement alloué à la création d’un service de ligne d’accompagnement téléphonique à destination des familles, elle trouve que les annonces faites par la mairesse « manquent de sérieux ».

« Il est ironique de voir la mairesse piger dans le budget participatif de la Ville de Montréal en pensant que c’est avec des projets de ruelles vertes qu’on va enrayer la violence armée, a déclaré dans un communiqué le porte-parole de l’Opposition officielle en matière de sécurité publique et vice-président de la Commission sur la sécurité publique, Abdelhaq Sari.

La mairesse était accompagnée du Directeur du Service de police de Montréal (SPVM) Sylvain Caron et de la directrice du développement de l’Institut du Nouveau Monde, Malorie Flon.

Une vigie sur les réseaux sociaux

Valérie Plante a souligné l’importance qu’on pris les réseaux sociaux lors des discussion concernant la lutte contre la violence armée.

« [Aujourd’hui] on a tous réaliser que c’est la pointe l’iceberg et qu’il se passe beaucoup de choses sur les réseaux sociaux, a déclaré la mairesse. Le crime organisé change et nous aussi on change ».

Elle a souligné l’importance d’investir les réseaux sociaux « avant qu’il ne soit trop tard ».

« Une vigie des réseaux sociaux et des plateformes d’échanges devient un incontournable et doit s’exercé de façon structurée (…) nous devons occupé cette espace numérique nous aussi, a déclaré Sylvain Caron. Il a ajouté vouloir instaurer cette présence virtuelle en collaboration avec les acteurs sur le terrain et a réitéré la collaboration du SPVM et de sa participation au prochain forum qui aura lieu en 2023.

Collaborer avec les services de renseignements américains

Bien que le ministre Mendicino n’a pas évoqué de mesures concrètes sur le contrôle des armes, il a expliqué avoir rencontré la ministre de la Sécurité publique du Québec, Geneviève Guilbeault à ce sujet.

Il a aussi mis l’accent sur la collaboration non seulement pancanadienne mais aussi avec son homologue américain pour établir un meilleur contrôle et une meilleurs surveillance du trafique d’armes aux frontières. Le ministre Mendicino a souligné l’importance d’une collaboration des services de renseignements des deux pays et a annoncé qu’il se rendra prochainement au quartier général du Federal Bureau of Investigation (FBI).

Il s’est dit notamment « très préoccupé » par l’émergence des ghost guns ou armes fantômes. Ce nouveau type d’arme à feu est fabriqué à l’aide d’imprimantes 3D.

Selon Sylvain Caron, peu d’armes fantômes auraient cependant été saisie en 2021.

Mercredi dernier l’Équipe intégrée de lutte au trafic d’armes (EILTA) a arrêté deux individus à Dorval alors qu’ils auraient eu l’intention d’utiliser une imprimante 3D pour la fabrication d’armes à feu.

Au total, trois perquisitions dans les secteurs de Dorval, L’Île-Bizard et Saint-Lazare ont permis la saisie de matériels permettant la fabrication d’armes fantômes.

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