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«On tolère trop» les féminicides, dénonce Paul St-Pierre-Plamondon

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Paul St-Pierre Plamondon, candidat à la chefferie Photo: Josie Desmarais/Métro

Pour le candidat à la chefferie du Parti québécois Paul St-Pierre-Plamondon, la violence conjugale et familiale au Québec «est trop tolérée». S’il est élu comme chef de la formation puis comme premier ministre, l’avocat promet un vaste plan pour enrayer les féminicides, a appris Métro.

Inquiet par la lutte à la violence conjugale, le candidat à la chefferie souhaite mettre sur pied un organisme à but non lucratif dont l’objectif serait de «prévenir les féminicides et les familicides», a-t-il expliqué à Métro. L’organisme se nommerait «Relations Québec».

«Les féminicides comptent pour à peu près le quart des homicides dénombrés au Québec», rappelle M. St-Pierre-Plamondon.

Relations Québec s’inspirerait du modèle de l’organisme gouvernemental australien Relationships Australia.

«Ça rassemblerait au même endroit des services en psychologie, en travail social, en médiation et en éducation dans le but de prévenir la violence conjugale et familliale», ajoute le candidat péquiste.

L’organisme gouvernemental se voudrait en quelque sorte un lieu centralisateur.

«En centralisant les ressources sous un même toit, on se permet d’avoir de l’interdisciplinarité. Actuellement, la concertation ne fonctionne pas», croit M. St-Pierre-Plamondon.

Relations Québec aurait également un pouvoir de prévention en misant sur la publicité. L’OBNL pourrait entre autres mener des campagnes publicitaires comme cela se fait déjà contre le jeu et l’alcool au volant.

Organismes communautaires

La création de cette instance ne sonnerait pas le glas des organismes communautaires, assure celui qu’on surnomme «PSPP». Le candidat à la chefferie désire réformer le droit de la famille afin de créer un «protocole obligatoire» dans des instances de séparation.

Ce protocole, qui prendrait la forme d’un questionnaire, obligerait l’ensemble des professionnels – dont les acteurs communautaires – à référer certains cas à Relations Québec s’il y avait apparence de situations à risque.

«La prise en charge va se faire par tous les professionnels», souhaite le politicien.

La directrice générale de la Fédération des maisons d’hébergement pour femmes, Manon Monastesse, va partiellement dans le même sens. Elle encourage également une «meilleure concertation entre les acteurs».

«Il y a déjà des outils de dépistage du risque, mais les policiers ne les utilisent pas. Les avocats manquent de formation», indique-t-elle.

«Féminicides et familicides»

Depuis la fin de l’an dernier, les drames conjugaux ou familiaux se multiplient au Québec. En décembre, une femme et ses deux enfants ont été retrouvés sans vie dans leur résidence de Pointe-aux-Trembles. Quelques jours plus tard, Khaoula racontait à Métro la tentative de meurtre perpétrée par son ex-mari envers elle et son enfant.

Plus récemment, le meurtre de Marylène Lévesque, une jeune femme de 22 ans, a ébranlé la province. Selon Paul St-Pierre-Plamondon, ces actes ont des conséquences sur tous les Québécois.

«Le traumatisme, c’est tout le monde qui le vit. Il en va de la santé psychologique de tout le monde d’en venir à bout.» – Paul St-Pierre-Plamondon, candidat à la chefferie du PQ

La ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, œuvre présentement à l’élaboration d’un plan d’action sur les violences conjugales en collaboration avec d’autres ministères du gouvernement caquiste.

Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, M. St-Pierre-Plamondon annoncera à chaque jour une nouvelle promesse liée aux femmes.

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