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Thierry Larose sur un élan de «bonnes tounes»

Thierry Larose
Thierry Larose chez lui. Photo: JF Galipeau/Métro

Thierry Larose lance ce vendredi Sprint, un deuxième album plus descriptif et plus profond que son premier, Cantalou. Cette fois, il se met dans la position d’un témoin observateur pour raconter les histoires de personnes qu’il connaît ou qu’il invente, toujours avec sa plume si singulière. 

Ce deuxième album, créé dans un «sprint», traduit un moment chargé dans la vie de Thierry et des membres de son band, qui ont chacun.e un projet musical en plus de s’entre-accompagner, dans certains cas, en tournée ou sur disque. Ensemble, Lou-Adriane Cassidy, Alexandre Martel (Anatole), Sam Beaulé (du groupe Gazoline) et Charles-Antoine Olivier (alias CAO dans le groupe blesse) aiment s’appeler le « Thunderband ». 

«Notre calendrier commun est chaotique», rigole Thierry en entrevue avec Métro dans le confort de son appartement de la Petite-Patrie. « Dès qu’on était disponible, on trouvait le studio au centre d’où on était chacun sur la carte du Québec et on se rejoignait là au plus vite. Je leur montrais les tounes le matin et on essayait de les avoir pour le soir». L’album a ainsi été enregistré dans six studios différents.  

Thierry Larose
Photo: JF Galipeau/Métro

Un album de gang 

Thierry aime le contraste entre son écriture très personnelle et méticuleuse, qu’il peaufine seul, et l’enregistrement de la musique qui se fait de manière très spontanée et fluide. À l’équipe, il présente ses accords, mais le tout reste très malléable, parce qu’«une chanson, c’est vivant», croit le musicien. 

«Ce sont vraiment des performances qu’on entend sur le disque. Plusieurs des tounes ont été enregistrées en une seule prise, pas de métronome, comme si on faisait un show dans le studio.»  

Un très bon signe, car quiconque a déjà vu ces artistes sur scène sait qu’ils livrent tout un spectacle! 

«C’était tellement l’fun à faire, cet album», se souvient le musicien. Pour lui, il était justement important d’avoir du plaisir et d’aimer ce qu’il était en train de faire afin d’éliminer la pression du deuxième album, surtout qu’il ne s’attendait pas à avoir tant de succès avec le premier. 

Au plaisir de créer ensemble s’est ajouté pour Thierry le caractère extrêmement enrichissant de l’expérience. «Le collectif, c’est tellement important, essentiel même. Un bon regard extérieur, il n’y a rien de tel.» 

Thierry Larose
Photo: JF Galipeau/Métro

À bas la cohésion! 

On entend toutes sortes de chansons sur Sprint. Certaines donnent envie de chanter à tue-tête, d’autres de danser entre ami.e.s. Certaines apparaissent comme des invitations à se lancer dans un mosh pit, puis d’autres encore à se coller le temps d’un slow avec l’être aimé.  

C’est que Thierry Larose, grand mélomane, aime tout plein de styles de musique. «Je n’ai pas d’attachement au genre. Tous mes artistes préférés n’ont pas de genre précis. C’est la toune qui passe en premier, c’est ça le plus important pour moi.» 

D’où l’idée de cet album qu’il présente comme une «bonne collection de bonnes tounes».  

Aucune chanson enregistrée n’a été mise de côté. Il y a même une pièce, Baleine et moi, qu’on retrouve en deux versions sur l’album, puisque Thierry et son acolyte Alexandre Martel n’arrivaient pas à choisir. «Les deux étaient bonnes», explique-t-il simplement.  

«Je suis contre les albums concepts où l’on n’inclut pas des tounes qui ne fittent pas avec le concept choisi. J’ai une relation amour-haine avec cette idée de cohésion.» 

Ce que Thierry Larose préfère, ce sont plutôt les projets dans lesquels les musicien.ne.s se sont permis de faire tout ce qu’ils voulaient. 

«J’ai beaucoup écouté le White Album des Beatles pendant la création de Sprint, dit-il en le pointant, adossé sur le mur de sa salle à manger, au-dessus de sa table tournante. C’est un de mes albums préférés, justement parce que c’est chaotique, mais très bon. C’est ça que j’aime.» 

Finalement, même sans que l’artiste se soucie d’avoir une ligne directrice, il y en a une qui est née naturellement. Après tout, pour Thierry, un album est un bon repère temporel, et celui-ci représente son état d’esprit, sa vision du monde à ce moment précis de son existence. Dans l’écriture, des choses se rejoignent malgré lui.  

Thierry Larose présentera son album au public montréalais le 13 juin prochain dans le cadre des Francos.  

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