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Shaun the Sheep: belle bêêêêêête

Photo: R

Shaun the Sheep, la nouvelle pépite d’animation des studios Aardman, sans dialogues, offre une heure trente d’irrésistibles gags visuels sur un rythme parfait. Ses deux réalisateurs, Mark Burton et Richard Starzak, nous détaillent les influences.

Pixar, Dreamworks, les possibilités illimitées du numérique… Rien ni personne n’inquiète Aardman. Les studios britanniques ont gardé leur taille humaine, leur âme d’enfant et leur spécificité: la pâte à modeler filmée image par image (stop motion). Shaun the Sheep, leur nouveau long-métrage modelé avec amour, confirme non seulement que cette technique vieillit bien, mais aussi que leur humour fait toujours mouche.

Mark Burton et Richard Starzak, les réalisateurs, se sont visiblement bien amusés. «Je pense que ça vient de notre éducation, explique Burton. On a grandi en regardant certaines émissions, des sitcoms, des comédies, et comme vous le savez, il y a un humour particulier, propre aux Britanniques, qui a en quelque sorte infusé en nous.» Starzak ajoute: «De plus, il y avait beaucoup de dessins animés pour la jeunesse en stop motion quand on était enfants, au moins quatre ou cinq différents, et ça nous a toujours paru naturel.»

«Les moutons ont des traits un peu humains. Je vois Shaun comme un petit garçon de 12 ans qui fait des bêtises, expérimente, repousse ses limites; il n’aime pas qu’on lui dise ce qu’il faut faire.» – Mark Burton, coréalisateur

Shaun est apparu pour la première fois en 1995 dans Rasé de près, le troisième court-métrage de Wallace et Gromit. Depuis, suivant la mode des spin-off, il a été décliné en série animée, et il semblait logique qu’il ait droit à son long-métrage. «On a mis deux ans à écrire l’histoire, avoue Starzak, ça paraît long, mais on avait des idées qu’on voulait vraiment mettre dans le film: la ferme, le coiffeur… Et on savait qu’étant donné qu’il n’y aurait pas de dialogues, il nous fallait construire une histoire à la fois intéressante et pas trop compliquée, drôle et touchante.»

Le plus difficile? Donner des expressions aux personnages, en l’occurrence aux moutons. Selon Starzak, il y a déjà «quelque chose de drôle dans l’apparence des moutons. Les canards aussi sont amusants». Animer la laine, ça doit tout de même être un sacré casse-tête? «Ce sont des formes assez simples à manipuler, mais la fourrure, ça bouge, reconnaît Starzak. Si on ne fait pas attention, on voit que ça a bougé sur l’image suivante. Alors on a créé une laine qui a l’air moelleuse à l’écran, mais qui est assez rigide.»

Côté technique, 354 personnages ont été modelés par 17 animateurs, pour donner… deux secondes de film par jour. Pas de quoi décourager les réalisateurs: Burton adorerait réaliser une suite. «Shaun le mouton a été ma meilleure expérience d’animation jusqu’ici, déclare-t-il. «On va d’abord voir comment sera reçu le premier, mais on a déjà une ou deux idées.»

Shaun the Sheep
En salle dès mercredi

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