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Les Francos: merci d’avoir été dans notre histoire, Renée Martel

Le duo Saratoga compte parmi la douzaine d’artistes ayant célébré la musique de Renée Martel dans le cadre du spectacle hommage « C’est notre histoire », présenté hier soir aux Francos de Montréal. Photo: Frédérique Ménard-Aubin

Le ciel gris n’a pas dissuadé le public des Francos de venir célébrer dans l’allégresse la musique de la grande Renée Martel, hier soir, dans le Quartier des spectacles.

Les festivalier.ère.s ont assisté à un concert unique sur la scène Loto-Québec, qui réunissait la constellation d’artistes de la scène pop rock actuelle revisitant le répertoire de la cowgirl dorée sur l’album hommage C’est notre histoire, sorti en mars dernier.

Pas d’effusion de larmes ou d’allocutions à sa mémoire hier; comme le dirait l’adage, la douzaine d’artistes sur scène ont simplement laissé parler les chansons de la vedette du country, qui s’est éteinte en 2021.

Le spectacle s’est amorcé avec la voix de Renée Martel, alors que sa fille Laurence Lebel, l’instigatrice de ce superbe opus, a allumé un lampion trônant sur le piano à queue.

Ont été jouées sur scène l’intégralité des chansons composant le disque, les musicien.ne.s alternant entre morceaux atmosphériques et plus rythmés, auxquels a été injectée une énergie plus rock, gracieuseté du groupe sur scène, au sein duquel l’on a pu reconnaître les guitaristes Marie Claudel et Pilou, le réalisateur du disque et directeur musical du spectacle.

À ces 12 chansons se sont greffées quelques chansons surprises ne figurant pas sur l’album créé dans la quiétude de la campagne l’hiver dernier.

Sur disque comme sur scène, c’est Alexe qui a ouvert le bal avec Liverpool, suivie de Tire le coyote avec Si on pouvait recommencer.

Étienne Coppée, qui a annoncé en février dernier qu’il annulait le reste de sa tournée afin de s’occuper de sa santé mentale, a pris le relais, interprétant avec douceur l’atmosphérique Nos jeux d’enfants.

Gab Bouchard a ensuite fait « swinger » le public avec Un amour qui ne veut pas mourir, tandis que le duo Saratoga a réservé un autre moment envoûtant avec Darling, Michel-Olivier Gasse caressant sa contrebasse et Chantal Archambault, sa guitare acoustique.

« Elle est tendre, elle est pleine de lumière, accueillez Ingrid St-Pierre », a dit Gasse en présentant leur successeuse qui prenait place au piano afin d’y jouer Je vais à Londres, tonifiée par le groupe.

Interprétant Cowgirl dorée, les sœurs Boulay ont ensuite fait planer le public, suivies d’Antoine Corriveau au piano, qui a dynamisé sa version d’À demain my darling, avant d’inviter la foule à accueillir « la voix soyeuse » d’Elliot Maginot, qui a chanté Mon roman d’amour.

Soulignons que des voix soyeuses, il y en avait à profusion sur scène hier soir, cette magnificence vocale donnant lieu à des chœurs et des harmonies en or tout au long du spectacle.

Faisant vibrer son harmonica, Cindy Bédard, qui ne participe pas à l’album C’est notre histoire, s’est substituée à Fanny Bloom pour interpréter Quand un bateau passe.

« Renée aurait capoté ce soir! », s’est exclamée l’autrice-compositrice country, qui a hérité d’une paire de bottes de cowgirl de Renée Martel, à l’instar de Mara Tremblay, qui a remplacé Ariane Roy à la barre de la chanson Le bateau du bonheur — toutes deux en étaient d’ailleurs fièrement chaussées.

Les artistes ont alors offert des chansons surprises, Prends ma main de prime abord, chantée par Alexe ainsi que Mélanie et Stéphanie Boulay. « Quand Saratoga dit bonjour aux buildings », a ensuite glissé au public en indice Michel-Olivier Gasse avant d’entonner avec sa partenaire de scène et de vie Quand le soleil dit bonjour aux montagnes.

Puis, Cindy Bédard et Pilou ont fait honneur à l’ultime album de la grande dame de la chanson, Contre vents et marées, créé en duo avec son complice Paul Daraîche, interprétant la chanson-titre de l’opus paru en 2021.

Les complices de longue date Elliot Maginot et les sœurs Boulay ont uni voix et guitares sur Viens changer ma vie, avant qu’Antoine Corriveau vienne rocker Je reviens.

Le spectacle tirant à sa fin, c’était l’heure pour Pilou de chanter l’hymne C’est mon histoire, entouré de la pléiade d’artistes qui ont ravivé le répertoire de Renée Martel, dont la musique, immortelle, a fait partie de la vie de tant de Québécois.e.s.

« Une dernière petite affaire », a finalement lancé Pilou, avant que tous et toutes entament à l’unisson Nous on aime la musique country, rendant ainsi leur ultime hommage à Renée Martel. De retour sur scène, Laurence Lebel semblait fort émue.

Le roman d’amour entre l’icône de la chanson et son vaste public, lui, ne tire pas à sa fin. Cette histoire d’amour, immense, est éternelle.

Merci, Renée Martel, d’avoir été dans notre histoire.

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