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Baccalauréat en traduction: des emplois à profusion

Selon les prévisions du Bureau de la traduction, un organisme gouvernemental qui constitue le principal employeur de traducteurs au pays, la profession connaîtra un nombre de départs à la retraite important au cours des prochaines années.

La porte est ainsi grande ouverte pour les étudiants qui prendront d’assaut le marché du travail sous peu. La demande est telle qu’un nouveau programme de bourses a été mis sur pied par le Bureau de la traduction afin d’attirer davantage de candidats.

Mais ne devient pas traducteur qui veut. Alors que les autodidactes étaient autrefois nombreux sur le marché du travail, cette tendance semble vouloir s’inverser. «Ceux qui se lancent sur le marché du travail sans avoir une formation partent désavantagés, a estimé Gilles Bélanger, responsable du programme de traduction à l’Université de Mont­réal. Les autodidactes sont de plus en plus rares. D’autant plus que certains employeurs exigent que les traducteurs soient membres de l’Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec (OTTIAQ).»

Traducteurs agréés
L’OTTIAQ permet aux di­plômés de quatre universités du Québec (l’Univer­sité Con­cordia, l’Université La­val, l’Université de Mon­t­réal et l’Université McGill) d’accéder au titre de traducteur agréé. Ceux qui ne seraient pas diplômés de ces institutions doivent obtenir des équivalences.

Sorte de gage de qualité, le titre de l’OTTIAQ facilite la recherche d’emploi des traducteurs.
«Être traducteur agréé offre plus d’ouvertures, a expliqué Pauline Pommet, coordonnatrice à l’agrément de l’OTTIAQ. Par exemple, le Bureau de la traduction exige que ses traducteurs soient agréés et qu’ils détiennent un bac. C’est la même chose pour plusieurs grandes firmes, qui ne recherchent que des traducteurs agréés.»

La formation
La formation en traduction, dans les universités francophones, est principalement axée de l’anglais vers le français. «Habituellement, un traducteur va traduire vers sa langue maternelle parce que c’est beaucoup plus fa­cile, a précisé Mme Pom­met. Il arrive que certains traducteurs soient capables de traduire de l’anglais vers le français et vice-versa parce qu’ils ont grandi dans les deux langues, mais c’est plus rare.»

À l’Université de Mon­t­réal, les étudiants qui ont déjà des connaissances en espagnol ou en allemand peuvent aussi suivre des cours pour être en mesure de traduire de ces langues vers le français. Cette formation demeure cependant optionnelle.

L’accent est plutôt mis, dans les deuxième et troisième années du bac, sur la formation en traduction spécialisée. Des cours sont ainsi dispensés afin de permettre aux étudiants de traduire des documents techniques dans différents champs de spécialisation tels que la médecine, le droit, l’informatique ou le commerce.

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