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La beauté sauvage du Québec

Geneviève Décarie - Guides de voyage Ulysse

Les mots Abitibi-Témiscamingue n’évoquent souvent que de vastes territoires couverts de forêts et de lacs qui n’intéressent que des amateurs de chasse, de pêche et de plein air… 

En fait, l’Abitibi-Témiscamingue renferme beaucoup plus que cela; c’est une synthèse du Québec contemporain. Cette région incarne des rêves et des projets de grandeur. Par exemple, c’est dans le nord de l’Abitibi qu’on a construit la plus impressionnante centrale hydroélectrique du Québec et la plus vaste centrale souterraine du monde!

Si vous visitez l’Abitibi en voiture, vous pourrez dire que vous avez roulé sur la route la plus septentrionale du Québec (près du 54e parallèle), et cela sur un large chemin asphalté! Votre séjour là-bas vous permettra de dire aussi que vous avez vu le plus imposant complexe hydroélectrique du Québec, véritable témoin du boom économique et social de la période post-Révolution tranquille… C’est un peu de tout cela, l’Abitibi-Témiscamingue : des projets, des rêves et de grands espaces.

Une jeune histoire

Avec ses 20 000 lacs et ses 150 000 habitants, la région de l’Abitibi-Témiscamingue peut sans doute être considérée comme la dernière frontière du Québec, en excluant le Grand Nord québécois et la Baie-James.

Quoique les riches terres bordant le lac Témis­camingue et la rivière des Outaouais aient été occupées dès le XIXe siècle, la colonisation de la majeure partie de la région ne commença qu’au début du siècle dernier, avec l’arrivée de femmes et d’hommes déterminés à y vivre de l’agriculture malgré la pauvreté du sol.

Après de dures années de défrichage et de maigres récoltes, la découverte de gisements d’or au cours des années 1920 provoqua une seconde vague migratoire ayant l’allure d’une véritable ruée vers l’or. Des villes y poussèrent comme des champignons en quelques années, avec l’exploitation naissante des gisements d’or, mais aussi de cuivre et d’argent, dans ce qu’on nomme la «faille de Cadillac». La région con­serve encore aujour­d’hui une atmosphère de boom town, et le secteur minier emploie toujours un cinquième de la main-d’Å“uvre locale, les autres piliers de l’économie régionale étant l’agriculture et, surtout, le secteur forestier.

Un immense terrain de jeux

Du point de vue touristique, l’Abitibi-Témiscamingue est encore un territoire à défricher. L’explorateur mo­derne qui s’y aventure découvrira une richesse inouïe, des espaces vierges à profusion et des cours d’eau aux possibilités quasi infinies!

Les trois plus grands centres urbains de l’Abitibi sont Rouyn-Noranda, Val-d’Or et Amos. Le parc hôtelier de Rouyn-Noranda est très particulier; il se compose d’une dizaine d’établissements à capacité moyenne. Ce sont des «hôtels-motels» urbains modernes, bien équipés en services et de catégorie moyenne à supérieure. Val-d’Or dispose aussi d’un vaste choix d’établissements d’hébergement.

Les gens de l’Abitibi-Témiscamingue ont la nature à leur porte; il n’est donc pas étonnant de constater qu’ils ont développé un art culinaire particulier, axé sur les viandes sauvages et le poisson. Au début, dans les années de colonisation, on chassait et on trappait souvent par obligation; depuis ces années, on a conçu plusieurs recettes, et il y a de quoi se régaler!

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