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Tourisme : l’ITHQ en pleine transformation

L'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec
L'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec Photo: Elena Broch/Métro

Au terme d’un investissement de «plusieurs millions de dollars» et d’une année de travaux, l’Institut du tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) compte bien se présenter sous un nouveau jour et s’adapter aux nouvelles réalités de l’industrie du tourisme.

Depuis deux semaines, des travaux sont en cours dans le bâtiment de la rue Saint-Denis. L’ITHQ, un hôtel et restaurant d’application pédagogique, entame une année de chantier, des fondations au plafond.

«C’est un projet que l’on avait depuis deux ans, bien avant la pandémie. Au départ, on pensait plutôt faire des rénovations esthétiques, mais on s’est rendu compte qu’il fallait tout refaire, ça aurait été irresponsable de ne penser qu’à l’esthétique», explique Liza Frulla, directrice générale de l’ITHQ.

Le bâtiment construit dans les années 70 a besoin d’une remise aux normes environnementales et d’un désamiantage. Il doit aussi être rénové afin de correspondre aux standards de l’hôtellerie actuelle.

Sans dévoiler le montant de l’investissement de la part de l’établissement et du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur dont il dépend, Mme Frulla avance un chantier «à plusieurs millions de dollars».

Au terme des travaux, à la prochaine rentrée scolaire des étudiants, le bâtiment comptant plus de 40 chambres sera rénové «avec des matériaux majoritairement québécois et verts», précise la directrice générale.

«On a d’abord besoin de cet outil en termes pédagogique pour que les étudiants fassent leurs stages», souligne Liza Frulla. Actuellement, l’hôtel d’application pédagogique étant fermé, les élèves en gestion hôtelière assistent à leurs cours en ligne et seront envoyés dans plusieurs établissements pour effectuer leur stage d’apprentissage.

Les restaurants, eux, ont rouvert récemment.

Idéalement, la directrice vise une réouverture à l’été 2021 afin d’absorber l’afflux touristique. En temps normal, l’hôtel est rempli à 90%. Indéniablement, une réouverture tardive représenterait un manque à gagner.

Tout cela dépendra bien évidemment de la pandémie, la crise ayant lourdement affecté le milieu de l’hôtellerie, dont les chambres peinent actuellement à trouver preneurs.

Un besoin de transformer l’industrie du tourisme

Le tourisme vit un manque de main d’œuvre criant. L’Alliance de l’industrie touristique du Québec rapportait quelque 20 000 à 25 000 postes toujours à pourvoir fin 2019.

«Quand tu travailles à une vitesse folle, t’as pas le temps de prendre du recul pour entrevoir le futur, la pandémie nous oblige à penser à l’avenir.»

– Liza Frulla, directrice générale de l’Institut du tourisme et d’hôtellerie du Québec

Pourtant, les candidats ne manquent pas à l’ITHQ. «Nous, on est chanceux, on choisit nos étudiants. Le bassin de choix est peut-être réduit, mais on n’a pas observé de diminution d’étudiants», note Liza Frulla.

Cependant, « l’industrie du tourisme doit se transformer », insiste Mme Frulla, rappelant que ce secteur économique génère des recettes de plus de 15 G$ dans la province. Pour se relever, le domaine du tourisme a besoin de «jeunes très bien formés». Et pour bien les former, cela passe, selon Mme Frulla par une valorisation globale de la profession.

«Il est anormal que des jeunes qui passent deux-trois ans à étudier dans l’industrie du tourisme soient considérés au même niveau [salarial notamment] que ceux qui se joignent à l’industrie que pour la période estivale», tonne-t-elle.

Elle voit en cette pandémie, finalement, une occasion de «réfléchir à l’offre touristique qu’on va remettre sur le marché, à qu’est-ce qu’on peut améliorer et comment, car on a beaucoup à offrir».

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