Cougars de Saint-Léonard : le football dans le sang
Célébrant leur 35e anniversaire, les Cougars de Saint-Léonard vivent une année importante, alors que deux de leurs anciens sont maintenant à la tête des Alouettes de Montréal et des Carabins de l’Université de Montréal.
Les Cougars, c’est avant tout une histoire de famille. Celle des Iadeluca.
« Marco, mon cousin, est maintenant avec les Carabins. Son frère est rendu à André-Grasset et mon neveu à Ahuntsic », énumère Tony Iadeluca, qui avait cofondé l’organisation avec l’un de ses frères. Son propre fils suit d’ailleurs ses traces au sein des Cougars. C’est ce côté familial et cette proximité qui explique le succès de l’organisation au fil des années.
Tony Iadeluca, qui reste son actuel président, entraînait déjà une équipe à l’école secondaire Laurier Macdonald depuis sept années lorsqu’il a cofondé les Cougars, il y a 35 ans. À cette époque où le football était moins populaire, peu de possibilités se présentaient pour les athlètes souhaitant poursuivre leur cheminement.
« On a fait la pyramide à l’envers, raconte M. Iadeluca en riant. On a commencé par créer une équipe de football junior pour ceux qui n’avaient pas d’équipes à leur cégep, puis, au fil du temps, on en a ajouté d’autres pour les plus jeunes. »
Pour lui, le succès et la santé de l’organisation se voient d’abord au fait que beaucoup d’anciens joueurs reviennent par la suite en son sein en tant qu’entraîneurs. « Ça veut dire qu’ils croient en notre mission, et qu’ils ont le feu sacré des Cougars, s’exclame-t-il. Notre programme a été une bonne école pour le développement des jeunes.
Propager le succès
Malgré l’hiver, plus d’une centaine de jeunes joueurs s’entraînent dans le dôme du stade Hébert en vue de la prochaine saison. Les séances sont supervisées par Erminio Iadeluca, entraîneur-chef des équipes midget et atome, qui est également le fils du président. « On a plus d’une trentaine de coachs, et ce sont tous des bénévoles qui reviennent après qu’on les ait entraînés. Ils font partie de la famille », s’exclame-t-il. On perdure grâce à cette passion. »
À côté de lui, son cousin, Adamo Iadeluca, qui est lui-même devenu entraîneur-chef au Collège Ahuntsic après avoir grandi avec les Cougars, ne peut qu’approuver. « C’est l’amour du sport qui explique le succès de l’organisation. Ça donne envie de redonner et d’avoir le même impact sur les jeunes que d’autres ont eu sur nous. »
Frank Spera fait partie de ces personnes qui ont choisi de revenir dans le giron de l’organisation. Après avoir joué à l’Université d’Ottawa, il est maintenant à Saint-Léonard en tant qu’entraîneur. « J’ai passé presque la moitié de ma vie avec les Cougars, souligne-t-il. C’est important pour les enfants d’avoir une avenue pour avoir du plaisir et s’épanouir. Maintenant, je prépare la prochaine génération. »
Récemment, les Alouettes de Montréal ont choisi Danny Maciocia en tant que directeur général. Pour le remplacer, les Carabins de l’Université de Montréal ont fait appel à Marco Iadeluca, un autre ancien des Cougars. Ils s’ajoutent aux nombreux autres qui sont passés par l’organisation avant d’atteindre les plus hauts niveaux du sport, que ce soit en tant qu’entraîneurs ou de joueurs.
« Ça démontre la qualité des racines de l’organisation, croit Adamo Iadeluca. Dans le monde du football, on était connu comme la clique de Saint-Léonard, mais c’est impressionnant de voir à quel point on s’est propagé. »