Meurtre de Meriem Boundaoui: un suspect arrêté
Le SPVM annonce avoir procédé à l’arrestation d’un suspect pour sa participation présumée dans l’affaire du meurtre de la jeune fille de 15 ans tuée par balle dans l’arrondissement de Saint-Léonard en février 2021, un drame qui a profondément bouleversé la communauté léonardoise.
Cette arrestation devrait permettre de faire lumière sur l’assassinat de la jeune Meriem Boundaoui, innocente victime collatérale assassinée lors d’un échange de coups de feu le 7 février 2021. Alors assise sur le siège passager d’un véhicule stationné au coin des rues Jean-Talon et Valdombre, elle aurait été atteinte par balle lorsqu’une fusillade a éclaté à proximité du véhicule.
Le suspect de ce 5e homicide de l’année 2021 est un homme de 26 ans connu des services policiers. Il serait présentement déjà incarcéré dans un pénitencier provincial pour un dossier de violence et de possession d’arme à feu.
Le commandant Salvatore Serrao, porte-parole du SPVM dans ce dossier, confirme que le suspect appréhendé aurait participé directement aux événements ayant mené au meurtre de la jeune fille, et qu’il n’était pas seul.
Le suspect comparaît aujourd’hui même au palais de justice. Il fera face, notamment, à des accusations de meurtre au premier degré et de tentative de meurtre.
Le SPVM sollicite par ailleurs l’aide du public pour toute information qui puisse aider à faire la lumière sur cette affaire. Les citoyens sont invités à contacter la ligne anonyme et confidentielle Info-Crime au 514-393-1133 s’ils détiennent toute information pertinente à l’enquête.
Les élus soulagés
Les élus de l’arrondissement de Saint-Léonard ont réagi par voie de communiqué à l’arrestation de ce premier suspect, exprimant «soulagement et satisfaction» face à la progression de l’enquête entourant ce dossier d’homicide.
Un pas important a été franchi aujourd’hui dans cette affaire avec l’arrestation d’un suspect. Nous allons maintenant laisser la justice suivre son cours. C’est au tribunal que revient la tâche de prouver que ce suspect est bel et bien l’auteur de cet homicide et, s’il y a lieu, de le condamner. Toute forme de violence se doit d’être punie.
Angela Gentile, conseillère de la Ville et mairesse suppléante de Saint-Léonard
«C’est une bonne nouvelle! L’enquête rigoureusement menée par l’Escouade des crimes majeurs du SPVM a finalement permis de procéder à l’arrestation d’un premier suspect en lien avec cet homicide. Cet événement nous avait, toutes et tous, bouleversés autant à Saint-Léonard que partout ailleurs dans le grand Montréal», a réagi Suzanne De Larochellière, conseillère d’arrondissement et présidente de la Commission permanente de la sécurité publique et des transports à l’arrondissement.
«Nous espérons que cette arrestation sera au moins un baume pour sa famille», a déclaré quant à elle la conseillère d’arrondissement Arij El Korbi.
«Pour nous, les élus de Saint-Léonard, la sécurité est la priorité de nos priorités. Nous voulons, toutes et tous, vivre dans un Saint-Léonard agréable, paisible et sécuritaire. L’arrestation d’un suspect dans cette affaire viendra, certes, rassurer nos citoyennes et nos citoyens et apaiser leurs craintes», a pour sa part ajouté le conseiller de la Ville, Dominic Perri.
Prévenir les fusillades
« La lutte contre les violences armées, c’est notre priorité. Toutes nos unités sont mobilisées», a déclaré le commandant Salvatore Serrao du SPVM.
Bien qu’à ce stade de l’enquête, le commandant Serrao n’a pas souhaité s’avancer sur une possible appartenance du suspect à un groupe criminalisé, il constate malgré tout un changement de culture pouvant expliquer l’augmentation des fusillades recensées en 2021 dans l’est de Montréal.
«On voit vraiment un changement dans la culture, c’est une culture de banalisation et de glorification des armes», a déclaré le commandant, qui rappelle d’un même trait que prévenir les fusillades ne passe pas uniquement par la prévention des violences armées, mais aussi par la réduction de l’accessibilité aux armes.
«Ce n’est pas juste une histoire de violence armée, nos enquêteurs travaillent sur d’autres dossiers aussi. On peut parler de dossiers de stupéfiants, de traite de personnes, de fraude… quand on fait des perquisitions ou des opérations d’envergure et qu’on saisit ces éléments de preuve là, ça vient réduire le pouvoir d’achat des groupes criminalisés. Ils ont moins d’argent pour acheter des armes à feu», explique le commandant.
Celui-ci soutient par ailleurs que la lutte aux armes à feu exige une approche concertée. «Ça ne peut pas être juste une responsabilité de la police, on a besoin de nos partenaires communautaires, institutionnels et gouvernementaux», conclut-il.