Cinéma: Téléfilm Canada s’approche de la parité homme-femme
Téléfilm Canada franchit un pas de plus vers la parité. L’organisme fédéral spécialisé dans la promotion et le développement de l’audiovisuel canadien finance de plus en plus de projets écrits, réalisés ou produits par des femmes.
En regardant de près les chiffres de Téléfilm Canada dévoilés jeudi, on constate que la zone de parité minimale de 40% a été atteinte et dépassée cette année en termes du nombre films qui ont obtenu son aide.
En effet, 47% des projets financés par l’organisme en 2019-2020 étaient portés par des réalisatrices, 43% par des scénaristes femmes et 41% par des productrices. Pour ces dernières, il s’agit cependant d’un recul puisque ce pourcentage s’élevait à 61% en 2018-2019.
«Ces chiffres sont encourageants et démontrent que nous allons dans la bonne direction, quoique la pandémie actuelle mette en lumière la fragilité de ces résultats», a fait savoir Christa Dickenson, directrice générale de Téléfilm Canada dans un communiqué.
Du travail reste à faire pour mieux représenter les femmes des communautés culturelles, souligne-t-elle néanmoins. «Nous devons donc travailler sans relâche et concentrer nos efforts sur une plus grande inclusion afin d’apporter un véritable changement durable.»
La parité pour être plus représentatif
Il y a quatre ans, Téléfilm Canada s’était donné l’objectif d’être plus représentative de la population canadienne et de sa diversité. Pour atteindre la parité dans les postes clés de réalisateur, de scénariste et de producteur, Téléfilm Canada a établi un plan d’action.
L’une des mesures phares de ce plan était «d’effectuer une promotion ciblée et continue des talents féminins afin de rehausser leur profil professionnel et l’intérêt du marché.»
C’est pourquoi Téléfilm a investi dans 13 partenariats avec l’industrie axés sur les femmes cinéastes, «y compris des panels et des ateliers avec des organisations» peut-on lire dans ce même communiqué.
Ce type de décision pour atteindre la parité hommes-femmes n’est pas sans précédent dans le cinéma canadien et semble porter fruit. Lors du dernier Gala Québec Cinéma, la majorité des longs métrages nommés pour l’Iris du meilleur film, soit six sur sept, étaient réalisés par des femmes.