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Les faux balcons, à quoi ça sert?

Photo: Jason Paré, Métro

Faux balcon, balcon ornemental, balcon de juliette, balcon à la parisienne : peu importe le nom qu’on lui donne, on observe cette petite avancée de fenêtre de grande taille sur certains immeubles à logements à Montréal, nouvellement construits ou pas. Mais pourquoi tant de promoteurs optent-ils pour cela au lieu de construire de véritables balcons?

Pour répondre à cette question, Métro a interrogé François Racine, architecte et professeur au Département d’études urbaines et touristiques de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

Surplomber l’espace public

S’il y a des droits acquis pour d’anciens bâtiments, dans le cas des nouvelles constructions, les balcons ne peuvent pas surplomber le trottoir, explique François Racine d’entrée de jeu.

« Si la façade du bâtiment donne directement sur le trottoir, il ne peut pas avoir des éléments en surplomb de l’espace public, précise le professeur. Donc, c’est une façon pour les architectes de simuler l’idée d’un balcon. »

L’installation d’une balustrade – ou garde-corps – contribue évidemment à réduire les risques de chute liés à ces fenêtres de grande taille, mais permet aussi de se pencher vers l’extérieur, comme si l’on était sur un véritable balcon, et ainsi, d’entrer en quelque sorte « en relation » avec l’espace public.

Ce problème ne se pose pas pour les plex qui ont des escaliers extérieurs, puisque la façade est généralement reculée par rapport au trottoir.

Préserver la luminosité

Une autre raison pour laquelle les architectes optent pour les faux balcons? Ceux-ci permettent d’éviter de réduire la luminosité dans les logements se trouvant plus bas.

« Dans le cas de bâtiments de 4, 5, 6 étages, les balcons font de l’ombre sur les voisins du dessous, ce qui fait en sorte que les espaces intérieurs sont plus sombres », mentionne François Racine.

Il précise en revanche qu’il est possible de mettre les balcons en quinconce, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas construits les uns par-dessus les autres, mais disposés en alternance.

Une question de coût

Opter pour de faux balcons permet aussi de réduire les coûts de construction.

« Ça permet de faire des économies en termes constructif. C’est moins coûteux de faire ça que des balcons », soutient François Racine.

Est-ce que les architectes optent de plus en plus pour les faux balcons dans les nouvelles constructions à Montréal? « J’ai vu plusieurs opérations où on en retrouve, mais on observe aussi de nouveaux logements de trois à quatre étages où il y a des balcons ou encore, des alcôves », note l’architecte. « Donc, on trouve un peu de tout. »

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