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Ombudsman: nombre élevé de requêtes à Ahuntsic-Cartierville

Me Nadine Mailloux, Ombudsman de la Ville de Montréal Photo: Gracieuseté

Avec 85 plaintes reçues et 23 enquêtes lancées par l’Ombudsman de Montréal en 2020, Ahuntsic-Cartierville se classe en sixième position parmi les arrondissements objets d’un nombre élevé de requêtes. Toutefois, cela ne signifie pas que l’administration locale éprouve des problèmes de gestion.

Cette statistique élevée s’expliquerait par une densité de population importante. Il y a plus de 134 000 habitants à Ahuntsic-Cartierville.

«Il est bien normal qu’il y’ait davantage de plaintes, mais il y a aussi toutes sortes de facteurs qui entrent en ligne de compte», prévient Me Nadine Mailloux, Ombudsman de la Ville de Montréal.

Elle observe aussi que dans certains quartiers, les gens sont plus engagés politiquement.

«Ils s’intéressent à ce qui se passe dans leur quartier, ils se mobilisent et font entendre leurs voix et cela est tout à fait sain», relève Me Mailloux.

Elle assure toutefois que l’arrondissement n’est pas plus problématique que les autres.

Le vélo en question

Les requêtes arrivées sur le bureau de Me Mailloux concernent pour 32 d’entre elles les travaux publics et huit sont liées aux voies cyclables.

«Nous avons eu des plaintes sur les rues de Louvain et Fleury, et sur les aménagements permanents des [pistes cyclables] rues Sauriol et Prieur», souligne-t-elle.

Pour les installations temporaires, l’intervention n’a pas été utile puisque les corridors sanitaires et la piétonnisation ont été levés rapidement.

«Pour ce qui est des aménagements permanents [rues Sauriol et Prieur], notre enquête a révélé que l’arrondissement a vraiment consulté et communiqué dès 2018 à ce sujet. En 2020, des panneaux et des avis ont été utilisés [pour informer la population]. Nous avons trouvé que c’était fait dans les règles de l’art», mentionne Me Mailloux.

Il faut savoir que l’Ombudsman de la Ville est un recours pour les citoyens qui considèrent avoir été lésés par une décision ou une procédure de la Ville. Toutefois, cette institution a aussi des limites.

«Quand les gens remettent en question des décisions politiques, nous n’avons pas juridiction dessus», souligne Me Mailloux.

Ainsi, la mise en place des pistes cyclables permanente qui relève des élus ne peut être renversée par l’Ombudsman.

«Mais nous avons juridiction sur une vaste majorité de sujets pour lesquels nous sollicitent les citoyens. Quand ils nous appellent, ils ne sont pas déçus en général.»

Ainsi sur les pistes cyclables, elle a reçu plus de 300 plaintes en provenance de tous les arrondissements de Montréal. Ses services ont pu intervenir sur 240.

Décision renversée

Un citoyen à qui on reprochait d’avoir abimé deux racines d’arbre lors de travaux d’excavation s’est plaint de voir une partie du dépôt qu’il a versé en garantie lors de la délivrance de son permis, retenue.

Il contestait le fait qu’on lui demandait un dégagement de 5m pour ses travaux alors que l’arbre en question se situait à 2m de la construction. L’Ombudsman a pu faire évoluer la décision de l’administration et le citoyen a pu obtenir un remboursement de 2482$ sur les 4194$ que l’arrondissement avait conservé.

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