Le barrage Simon-Sicard en quête d’acceptabilité
Hydro-Québec promet que le projet de mur de soutènement du barrage Simon-Sicard favorisera l’accès à l’eau, comme demandé par de nombreux citoyens.
Engagée dans un immense chantier pour renforcer cette vieille infrastructure de 1,3 km, la société d’État doit poser un immense remblai de pierre dans la rivière, très visible sur la rive qui risque d’empêcher les gens de profiter de la berge.
Mais avant de lancer les travaux prévus en 2023, Hydro-Québec veut finaliser complètement le projet de renforcement du mur de soutènement du barrage Simon-Sicard.
Elle doit notamment faire évaluer ses impacts environnementaux.
Il faut rappeler qu’une partie du mur construit en 1929 a déjà été renforcée. Entre 2018 et 2019, trois sections, totalisant un peu plus de 500 mètres, ont été consolidées par un enrochement. Ces travaux, jugés urgents, ont été menés sans consultation.
Effectivement, des citoyens ne cessent de contester ou de critiquer le résultat. Un des contrecoups qui a fait couler beaucoup d’encre fut l’accès à l’eau obstrué par les monticules de pierres grises visibles sur les trois parties du mur.
L’entreprise a annoncé qu’elle adoptera la même technique pour les 700 à 800m restant, car c’est l’option la moins couteuse et la moins invasive pour l’environnement.
Toutefois, elle veut s’assurer de l’acceptabilité sociale de sa démarche cette fois.
Une première consultation en 2020 avait réuni des élus, des représentants des institutions riveraines ou d’organismes ainsi que des citoyens engagés pour élaborer les grandes lignes du projet à venir. Puis, une large consultation en ligne a eu lieu cet hiver.
«Nous avons reçu 213 réponses au sondage et près de 1000 commentaires, notamment par courriels, ou sur le répondeur d’Info-projet», relève Jonathan Laporte, conseiller aux relations avec le milieu chez Hydro-Québec.
Ces données ont été transmises à la firme d’étude Civiliti pour élaborer des scénarios d’aménagements urbains.
L’entreprise mandatée pour imaginer cet agencement est celle-là même qui a élaboré les scénarios d’aménagement du site archéologique de Fort-Lorette.
Il donne aussi sur la berge de la rivière des Prairies, à l’endroit même où une section du mur de soutènement a été renforcée.
«Les gens veulent une promenade riveraine, nous pensons que c’est possible », relève M. Laporte.
Les plans devraient être rendus publics en juin. Les citoyens pourront donner leur avis en ligne tout au long de juillet.
«Les gens pourront se prononcer sur des critères plus précis. Nous allons demander leur opinion et modeler le projet le plus possible selon leur volonté», assure M. Laporte.