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Les Marchés publics récoltent 50 000$ de dons en 48 heures

Les étals de fruits et légumes du Marché Jean-Talon protégés par des panneaux de plastique.
Photo: Josie Desmarais/Métro

Deux jours à peine après son lancement, la campagne de sociofinancement des Marchés publics de Montréal qui gèrent notamment le Marché Jean-Talon, a atteint 100% de son objectif, soit 50 000$.

Après une année 2019 marquée par des tensions entre les marchands et la direction de la Corporation de gestion des marchés publics de Montréal (CGMPM) et plusieurs mois de confinement, le Marché Jean-Talon a connu une forte baisse d’achalandage.

«Avec la pandémie, il y a eu une baisse de 40% de l’achalandage. L’absence des touristes a aussi eu un impact fort sur cette baisse. D’habitude, ils sont nombreux à venir au marché en été», précise Nicolas Fabien-Ouellet, directeur général intérimaire des Marchés Publics de Montréal.

Pour inciter les clients à fréquenter plus le marché, la CGMPM a lancé le 3 août une campagne de financement participative sur la plateforme québécoise La Ruche.

En deux jours, 2500 bons d’achat ont été vendus au prix de 20$. Bonifiés de 10$ par la Ville de Montréal, ils permettront aux donateurs de dépenser 30$ chez les marchands participants.

Grâce au programme «Du cœur à l’achat» de Desjardins, cette campagne permet aussi à la CGMPM de recevoir en tout 25 000$.

«On a été surpris que la campagne se termine si vite et on est en train de regarder si d’autres partenaires pourraient nous permettre de prolonger cette campagne. En attendant, on est très contents de voir que l’intérêt pour les marchés est toujours très fort», explique M. Fabien-Ouellet.

Revitaliser le Marché Jean-Talon

Deux projets pilotes sont également en cours au Marché Jean-Talon. D’une part, les Paniers québécois permettent aux consommateurs de commander des paniers de légumes, fruits, fromages, etc. Le but, offrir des produits frais et locaux aux clients du marché qui ne souhaitent pas se déplacer.

«C’est un projet pilote vraiment intéressant, on regarde actuellement comment on pourrait le consolider», confie M. Fabien-Ouellet.

D’autre part, les Marchés publics ont fait appel à l’artiste montréalaise PONY. Dans sa boutique pop-up, elle vend des masques fabriqués et conçus localement.

Un climat plus apaisé

À en croire les marchands interrogés, les relations avec la direction des Marchés publics seraient plus apaisées. Depuis le départ de la directrice Isabelle Laliberté le 6 décembre dernier, les tensions semblent moins présentes.

«Il y a toujours des emplacements vides, mais on est en meilleurs termes avec la direction», témoigne Pierre-Paul Lacroix, copropriétaire des Serres R. & F. Lacroix.

Cependant, plusieurs marchands auraient pris leur retraite plus tôt que prévu à cause de la COVID-19, note M. Lacroix.

«Les gens sont encore réticents à venir, mais pour nous les ventes ne sont pas trop mauvaises, ajoute-t-il. On espère que l’achalandage va repartir à la hausse.»

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