5 G$ pour électrifier les autobus du Québec
Dans l’objectif d’électrifier 55% de sa flotte d’autobus de transport urbain d’ici 2030, Québec annonce un investissement de 5 milliards de dollars. L’acquisition se fera au cours des six prochains mois, alors que la province viendra doubler son carnet de commandes d’autobus à différentes sociétés québécoises, comme Novabus et Lion Électrique.
Le gouvernement du Québec déboursera 3,65 milliards de cette somme. Le reste sera financé par les sociétés de transport et par le fédéral. C’est ce qu’a annoncé le premier ministre François Legault, à la 26e Conférence de Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur le climat (CdP-26), en Écosse.
Au total, ce seront 2148 autobus électriques qui s’ajouteront au Québec. « L’objectif qu’on doit se donner, c’est que le Québec soit un pôle mondial dans l’industrie des autobus et des trains électriques. La demande est déjà énorme», commente M. Legault via communiqué. Une portion de 2,6 milliards permettra aussi aux Sociétés de transport de construire et d’adapter des garages à la recharge des autobus électriques.
L’investissement s’inscrit dans le plan pour une économie verte de Québec, qui prévoit que 40% des taxis seront électriques d’ici 2030, tout comme 65% des autobus scolaires.
Une évidence?
L’annonce ne consiste en «rien de nouveau», déplore le député libéral André Fortin. «Le gouvernement a toujours payé pour les bus et pour réorganiser les garages. Le fait que nous passions aux bus électriques était déjà dans les plans du gouvernement», observe M. Fortin, en référence à l’annonce du gouvernement qui interdira la vente d’automobiles neuves à essence dès 2035.
Québec solidaire appuie l’investissement dans les autobus électriques, dans la mesure où ceux-ci seront fabriqués dans la province. «Nous avons l’expertise, nous avons le personnel pour le faire. J’exhorte le gouvernement à s’assurer que 100% de ces véhicules soient construits ici au Québec», commente Gabriel Nadeau-Dubois.
Montréal à l’avant-plan
Autre annonce importante du premier ministre: Montréal accueillera l’un des bureaux principaux du nouveau Conseil des normes internationales d’information sur la durabilité, l’International Sustainability Standards Board (ISSB). Ce conseil a comme mandat d’uniformiser les normes et les principes internationaux en matière de développement durable.
Concrètement, la mission de l’ISSB sera de créer des normes en matière de divulgation d’informations environnementales par les entreprises à l’échelle environnementale, puis de les diffuser.
«La présence chez nous de ce bureau contribuera à accroître le rayonnement de Montréal, ville d’accueil privilégiée des organisations internationales, et réaffirmera le rôle du Québec comme chef de file en économie verte», estime M. Legault.
Le conseil amorcera ses activités dès 2022. Son siège social sera situé à Francfort, en Allemagne. Avec Montréal, la ville sera l’un des deux pôles clefs du conseil, qui comptera aussi des installations à Londres et à Los Angeles.