HMR: «il faut que ça bouge» en 2021, dit Vincent Marissal
Alors que 2021 s’amorce, le député provincial de Rosemont, Vincent Marissal, a deux projets dans sa mire: la reconstruction de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (HMR) et la création d’une nouvelle école dans Angus.
Préoccupé par l’état de délabrement de l’HMR, le député solidaire va «changer de ton» cette année. Déçu de voir que le gouvernement québécois n’avance pas assez vite sur ce dossier, il fera pression afin que le projet se concrétise.
Plusieurs médecins ont dénoncé la vétusté de l’établissement de santé ces derniers mois. Pourtant, le ministère de la Santé et des Services sociaux n’a toujours pas établi d’échéancier.
«Maisonneuve-Rosemont est une des urgences les plus occupées du Québec. Il dessert tout l’est de Montréal, une partie de Laval, de la Rive-Sud et une partie de Lanaudière. Je ne comprends pas pourquoi, mais on dirait que c’est comme dans le triangle des Bermudes de Montréal et que les gouvernements ne le voient pas», déplore l’élu de Rosemont.
Admiratif de la résilience des personnels soignants de l’HMR, M. Marissal, demande aussi que l’établissement ne soit plus désigné comme centre COVID. L’hôpital doit d’abord être entièrement rénové avant d’être en mesure de gérer des maladies infectieuses de ce genre.
«Il est urgent de démarrer la reconstruction. Vous avez juste à jeter un coup d’œil à l’extérieur de l’hôpital pour comprendre que ça ne va pas. Les réponses qu’on me fait sont aberrantes, on me dit que ça va bien, que c’est planifié, etc. Mais là, on est plus dans le projet, il faut faire la première pelletée de terre, il faut que ça bouge», insiste-t-il.
Plus d’écoles pour Rosemont
Alors qu’un terrain avait été trouvé l’année dernière dans le secteur d’Angus pour la construction d’une école primaire, le projet a été écarté par le gouvernement. Il ne figurait d’ailleurs pas dans l’ambitieux plan pour la construction de nouvelles écoles à Montréal présenté par la ministre Chantal Rouleau à l’automne 2020.
Pour M. Marissal, ce rejet est tout simplement incompréhensible. Face à la pénurie d’écoles qui prend de l’ampleur dans Rosemont, il se montrera désormais plus ferme dans ses négociations avec Québec pour que le projet se réalise.
«On nous dit qu’on est à l’équilibre, mais c’est faux. Chaque mois de septembre, on ajoute des classes roulottes. Et avec le développement urbain et résidentiel dans Rosemont, pas besoin d’avoir une boule de cristal pour comprendre que la pénurie d’écoles ne va faire que s’accentuer», souligne le député.
Selon lui, la construction d’une école secondaire dans Rosemont, ou plus loin vers Anjou, serait aussi nécessaire. Alors que l’école Père-Marquette est «déjà à pleine capacité», cela permettrait aux jeunes de Rosemont d’avoir un autre choix que de se tourner vers le privé.
Un premier trimestre inquiétant
En-dehors de ces projets qui lui tiennent à cœur, M. Marissal se dit «très, très inquiet» pour les commerçants du quartier en ce premier trimestre 2021.
«Je m’inquiète beaucoup pour l’économie locale, pour la survie des petits commerces, des PME, des cafés, des restaurants, etc. Je me demande ce qu’il va rester de ces entreprises à la fin de l’hiver sachant que janvier et février sont toujours les mois les plus difficiles après les Fêtes», précise-t-il.
Le député solidaire déplore une aide mal adaptée aux situations vécues par les commerçants et les entrepreneurs. Il demandera donc que ces aides soient repensées pour être plus en adéquation avec leurs besoins et leurs contraintes.
«C’est trop long. Et ce sont des prêts alors que les restaurateurs en particulier et les petits commerces demandent des subventions, de l’aide directe. Ils doivent remplir des documents à n’en plus finir, parfois plus de trente pages de formulaires pour une demande», illustre M. Marissal.
Une école horticole au Jardin botanique
Le député de Rosemont soutiendra aussi cette année le projet d’implanter une école d’horticulture au sein même du Jardin botanique de Montréal.
Il s’agit en fait d’un projet déjà financé que le député souhaite ramener sur la table. Il permettrait notamment de développer l’agriculture urbaine dans ce secteur.